Les émotions comme vecteur de réussite

14 novembre 2011

Les émotions comme vecteur de réussite

De tout temps l’homme à chercher à comprendre « comment » les émotions influencent notre quotidien. Mais qu’est-ce qu’une émotion ? Définir la notion de toute entité psychologique représente généralement une appréhension légitime et la notion d’émotion ne déroge pas à la règle…. La difficulté dans cette quête provient du fait que souvent, les affirmations ne peuvent se construire que sur un aspect de celles-ci.

En effet, le concept idéologique de l’émotion est cultivé de manière ostentatoire selon son application. Il peut faire référence à l’aspect stimulus, voire, à un usage subjectif, ou encore à une phase d’un processus, d’une variable intermédiaire ou d’une réponse.

Une complexité supplémentaire émane de son interprétation par le biais du langage par lequel on l’exprime. Si le langage courant peut servir de vecteur à l’échange, la visée scientifique ne l’aborde pas forcément de la même façon. Actuellement, les avancées dans le domaine ne proposent pas de meilleure terminologie.

Plusieurs chercheurs ont, dans leurs travaux, mis en exergue qu’il peut être profitable de ne pas rester figé sur une définition trop stricte de l’émotion. Son stade prénatal favorise une certaine retenue dans l’affirmation. Il en est de même, qu’une définition précise peut avoir comme conséquence d’élever des limites entre les phénomènes évoqués. Ce risque peut exclure de l’analyse, d’autres aspects qui peuvent se révéler essentiels à la compréhension du sujet.

L’émotion est avant tout une manifestation interne déclenchée par notre amygdale, son expression est le signe extérieur qui en découle. C’est la situation et l’interprétation que vous en faites (sur la base de vos réalités) qui en seront les facteurs. C’est en cela, qu’une émotion est différente de la sensation, laquelle est une conséquence physique directe (relation à la température ou à la texture d’un objet, etc.). Cette même sensation s’associe directement à la perception sensorielle.

Quant à la différence entre émotion et sentiment, elle réside dans le fait que le sentiment ne présente pas une manifestation réactionnelle, bien que, l’accumulation des sentiments peut générer des états émotionnels. L’émotion résulte d’une séquence de changements d’état pouvant intervenir dans cinq systèmes organiques :

  1. Cognitif (activité du système nerveux)
  2. Moteur (mouvement, expression faciale, vocalisation)
  3. Motivationnel
  4. Neurophysiologique
  5. Sentiment subjectif

Ces facteurs influencent notre performance professionnelle. Les organisations et le management doivent avancer de concert. Il est illusoire de penser que nous pouvons manager aujourd’hui, uniquement sur les préceptes du taylorisme.

Une intégration d’un management à dominance limbique s’inscrit comme une nécessité. Sa seule assimilation est certainement insuffisante. Sa prédominance devient une exigence dans un monde en continuel développement où l’être humain ne cesse d’accroître ses besoins.

L’IE (intelligence émotionnelle) augmente la qualité des rapports avec autrui lorsqu’elle est contrôlée. Une bonne maîtrise de ses émotions favorise le climat social. Les qualités suivantes lui sont dévolues :

  • la qualité relationnelle,
  • l’écoute active,
  • la compréhension des autres,
  • l’ouverture d’esprit,
  • l’utilisation de l’émotion comme outil apaisant une situation conflictuelle,
  • la dispense de réponses positives plutôt que négatives.
  • la fixation de limites à l’interprétation.
  • définir la communication comme un échange d’idées et d’émotions
  • la mise en pratique des codages de l’information
  • la compréhension des problèmes des collaborateurs
  • fédératrice auprès des collaborateurs
  • l’expression d’avis contraire dans le respect des idées

Conclusion

Le management par la maîtrise et le développement de nos compétences émotionnelles est une nouvelle aptitude issue de l’intelligence émotionnelle. Elles font partie intégrante de celles que doit détenir un dirigeant. Si c’est le cas, elles peuvent donc être caractérisées, travaillées et enseignées. Elles sont porteuses de l’émergence d’un management « apprenant » qui privilégie l’aspect humain et ses caractéristiques émotionnelles. Nous devons apprendre à les comprendre sans les refouler.

Trop de clichés ont proclamé que « montrer ses émotions est un signe de faiblesse ». Au contraire, elles sont preuve d’humanisme donnant à celui ou celle qui les affichent, la qualité d’être perçu comme capable d’empathie, de compréhension, de proximité, et surtout….d’accessibilité pour les autres car proche de leur réalité !

« L’humanisme : c’est s’accepter avec nos différences

dans la complémentarité des autres,

fondant nos valeurs dans l’enrichissement par la diversité » Dr Philippe Grosjean

Dr Philippe Grosjean / Management Consulting

 

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