Photo, le Meurice executive suite livingroom, portrait@Mark Read ©
Doucement, la rentrée se profile avec d’autres préoccupations que celles de regarder la météo des plages et de flâner en terres lointaines pour de nouvelles aventures. On adoucit cette perspective en imaginant déjà sa prochaine escapade. Paris s’impose par sa proximité et son aura. Le Monde Economique a sélectionné trois adresses d’exception pour finir l’été en beauté et réenchanter la reprise.
Par Sabah Kaddouri
Se sentir chez soi. Pour un jour, un week-end, des semaines, et pourquoi pas pour une année ? C’est toute la magie du palace parisien qui parvient à abolir l’idée d’espace et de temps. De ressenti. Car, oui, une fois les valises déballées, on est gagné par ce sentiment d’être comme à la maison. Le Park Hyatt Paris-Vendôme a inventé ce que tous recherchent aujourd’hui : le quiet luxury. Dans ses murs, point d’étalage de dorures, ni de superposition de pierres rares ou d’extravagances florales – à d’autres – et place à l’épure. L’hospitalité cinq étoiles du Park Hyatt Paris-Vendôme se caractérise dans le discret dialogue entre joaillerie, art et patrimoine.
Dans le quartier le plus huppé et sécurisé de la capitale française, après l’Elysée, l’adresse a imposé son style avec grâce et humilité. Après votre périple de Suisse, vous serez accueillis par la prévenance des concierges prêts à exécuter votre wishing list. Testés en diverses occasions, les Clefs d’or du Park Hyatt Vendôme se distinguent pour leur constance, virtuosité et discrétion. Une école qui jamais ne déçoit. Vous ne vous êtes pas encore déchaussés, ni rafraîchis en chambre, que vous voilà déjà enveloppés par son atmosphère unique. Est-ce l’ambiance olfactive signée Blaise Mautin ?
Son effluve mêlant patchouli, notes vanillées et orangées nous envoûtent. Exclusivement créée pour l’établissement, la fragrance se décline en bougie, en lait corporel, en savon… Le voyage esthétique se poursuit ; l’œil s’attarde à présent sur la magnifique association de couleurs et de matériaux précieux : l’acajou entrelace le bronze, le cuir, la pierre de granit vert émeraude, la soie ; du sol au plafond, de droite à gauche, on se délecte du génie créatif de l’architecte d’intérieur Edward Tuttle. Le luxe ne crie pas, il imprègne naturellement chaque recoin. En chambres, même alchimie, toutes les clefs regorgent de promesses. Certaines tutoient l’exceptionnel dans le design, dans les prestations cousues mains et le confort, à l’image des Suites Impériale, Présidentielle, Vendôme esquissées tels des appartements haussmanniens habitués à recevoir têtes couronnées et divas internationales.
Repoussant la quintessence, le Park Hyatt Paris Vendôme a inauguré une Suite appartement taillée pour les plus exigeants d’entre nous. Spa privatif, cheminées, sculptures majestueuses, terrasses avec vue sur la colonne Vendôme, plateaux de courtoisie de la meilleure Cheffe pâtissière du monde à résidence, Naraé Kim… On comprend mieux pourquoi des célébrités ont pris leurs aises jusqu’à résider des années sur place. Roger Federer, notre gloire nationale, choisit toujours l’adresse lorsqu’il séjourne à Paris.
Le magnétisme du Park Hyatt-Vendôme repose tout autant sur ses expériences gourmets. On y vient également pour savourer les mets du Chef étoilé Jean-François Rouquette. L’âme du palace au côté du directeur général Gorka Bergareche. PUR’, la table auréolée s’est récemment renouvelée en vue d’ouvrir un nouveau chapitre à la hauteur d’une maison indémodable sur la place de Paris. Le Chef y a installé une peinture « Bacchus swimming » revisitant le dieu Bacchus, un clin d’œil évident aux plaisirs de la vie. Quand on dîne ici, c’est que l’on a en partage l’amour de la bonne chère, le respect du terroir et l’envie d’assister à une pièce de théâtre culinaire. Bien avisé, Jean-François Rouquette a gardé sa cuisine ouverte afin de mieux dévoiler son art au service d’une gastronomie perpétuellement en mouvement.
Il y a tant à vivre au sein de l’adresse…
Que l’on vive à Lausanne, Schaffhausen, Gstaad ou à Lugano, on a sans doute entendu parler de cette grande Dame. A travers les témoignages de ses aïeux, au détour des pages glamour d’un magazine culte ou à la faveur d’un scroll sur les réseaux sociaux, Le Meurice est une institution qui n’a de cesse de faire rêver. De réécrire sa légende près de deux cents ans après sa naissance. De passage à Paris, on se l’offrira volontiers pour une nuitée, a minima. Parce que c’est l’adresse ultime pour entrer par la grande porte dans l’Histoire de France, y contempler les bijoux de famille à travers le travail d’orfèvrerie réalisé sur les fresques murales, les miroirs anciens, les vitraux, les fauteuils de style… Le premier palace parisien a fait entrer l’hôtellerie de la Ville Lumière dans une nouvelle ère.
Baptisé « L’Hôtel des Rois », ici, il n’y a aucun complexe à avoir : on est là pour être émerveillé, se faire servir dans de la porcelaine Bernardeau, dîner à la table Dalí ou Picasso, s’endormir dans les draps les plus soyeux de Paris avec une taie d’oreiller siglé à son nom, transformer l’heure du bain en une impériale parenthèse spa dans sa baignoire ornée de marbre d’Italie. Au Meurice, l’opulence rencontre le raffinement dans un trait d’union entre passé et présent. Les puristes d’entre nous à cheval sur les codes bourgeois sont à bonne adresse, au même titre que les esprits avant-gardistes collectionneurs d’aventures. Ils y trouvent l’ambiance des spots branchés au Bar 228 où des maîtres de la mixologie leur concoctent de délicieux élixirs.
Est-on encore au Meurice ou dans un club sélect des Champs-Elysées, épicentre de la fête ? On sait juste qu’on passe un bon moment et que l’heure ne compte plus. Doublement d’ailleurs. Après sa nuit écourtée, il suffit de prendre l’ascenseur pour retrouver le glow à la maison Valmont. La marque suisse dispense sa science de la beauté dans un écrin lumineux intimiste. On peut accéder à ce sanctuaire soit par la rue de Rivoli, soit par la boutique Valmont rue de Castiglione, dont l’entrée sous les arcades affiche une réplique de la mosaïque personnalisée de 1900. Quatre cabines de soins, dont deux cabines doubles, une salle de relaxation ou encore une terrasse extérieure matérialisent notre quête de bien-être.
La crème des soins y est prodiguée avec ce graal : obtenir des résultats immédiats et durables. Pureté des Alpes ; Rituel du Visage Valmont comprenant le légendaire Prime Renewing Pack, un best-seller depuis quarante ans qui consacre l’excellence helvétique en matière de cosmétique cellulaire. Soins du corps pour elle, pour lui… On est royalement traité dans cette destination dans la destination.
Pour les gourmands (et impatients), c’est une célébration de tous les jours. Du petit-déjeuner au tea-time, vous pourrez goûter les exquises pâtisseries du Chef Cédric Grolet. Pour vous, point de foule, ni d’attente interminable sur le bitume de l’avenue de l’Opéra où se pressent les becs sucrés du monde entier captivés par le ballet multisensoriel – en live – d’une toque phénomène. Cédric Grolet a inventé le lèche-vitrine façon pétrin, emporte-pièce, spatule et autres rouleaux à gâteau. En tant que guest du palace, vous n’avez qu’une chose à faire : choisir votre table.
« Le beau fait venir et le bon fait revenir. », a-t-il dit un jour. Vous en serez bientôt témoins. Quelques fruits pâtisseries en trompe-l’œil plus tard, on s’élance rue de Rivoli pour une balade au jardin des Tuileries. L’un des plus beaux de la capitale. Voisin de chaussée, Le Meurice est aussi attractif pour sa situation exceptionnelle.
Confidence pour confidence, revenez pour les fêtes de fin d’année… Le spectacle est tout simplement féérique.
C’est peut-être le seul non-palace de la ville qui peut mériter d’appartenir à ce club restreint. Le cinq étoiles de l’Avenue George V coche toutes les cases : histoire légendaire, marque au rayonnement international, livre d’or impossible à contenir dans un recueil, prestations exclusives… Bref, un endroit à mettre dare-dare dans sa bucket list. Barrière n’a pas encore eu (la bonne) idée d’implanter une résidence hôtelière chez nous en Suisse, il faut donc franchir la frontière pour apprécier son art de vivre tricolore. Son triptyque est de nous assurer une villégiature épicurienne au possible car l’enseigne a pris au pied de la lettre l’autre devise associée à la France, La patrie de la gastronomie.
A Cannes, à Paris ou au Carl Gustaf à Saint-Barth, n’entre en cuisine qu’un Chef de renom. Restons sur Paris où se situe notre prochaine escapade. Le Fouquet’s Hôtel aime les longues et belles histoires, en signant avec le chef triplement étoilé Pierre Gagnaire, l’établissement entendait laisser une empreinte durable dans l’assiette. Les grands classiques du répertoire français sont réinterprétés par cette personnalité intransigeante sur les ingrédients, le goût et la finesse. Il faut goûter à son Velouté d’asperges et son œuf mimosa, à ses Côtelettes d’agneau grillées, cresson et tomates accompagnées d’une purée parfaite ; dans le même jus, la carte des desserts confirme la maîtrise d’un Chef pour la bistronomie. Entre deux bouchées et silences, ouvrez l’œil, Le Fouquet’s Paris est bien ce repaire de stars et de puissants… Le gratin aime voir et être vus, et bien manger !
Du côté des étages, on découvre le sens de l’hospitalité de Barrière. Personnel souriant d’une grande gentillesse qui a à cœur de faciliter votre séjour, avant, pendant et même après ! Pour le vérifier, nul besoin d’être guest au dîner des Césars, les « Oscars » à la Française. En un regard, en un geste, en une requête, on se sent l’hôte privilégié d’une institution tant fantasmée de l’extérieur. Dans vos appartements, vous y trouverez la quiétude et de jolies attentions provenant de la boutique du Spa Décorté, jadis Diane Barrière. Toutes les chambres vous gratifieront de points de vue imprenables sur l’Arc de Triomphe, l’Avenue des Champs-Elysées ou George V. Le soir, Paris se révèle bien être la Ville Lumière…
Le décor pensé par Jacques Garcia met à l’honneur les savoir-faire du pays, tout est dans le détail ! Têtes de lit capitonnées, touches de velours somptueux, lourdes tentures et moquette damassée ayant nécessité des heures d’ouvrage sur la base de techniques séculaires. Palace ou pas, on ne se pose plus la question. Dernière valeur cardinale de l’établissement, vous façonner des souvenirs indélébiles au gré d’expériences sur-mesure. Ainsi au dernier étage, Le Fouquet’s Hôtel vous invite à vivre un shooting exclusif où la star… C’est vous. La Suite Harcourt recréée l’atmosphère du mythique studio qui a immortalisé les plus grandes icônes planétaires : Michèle Morgan, Romy Schneider, John Malkovitch, Halle Berry, Zinédine Zidane, tant de belles vedettes capturées pour la postérité.
Profitez-en, car il n’y a qu’ici que vous pourrez prendre la pose clair-obscur face à l’objectif d’un photographe Harcourt complice et bienveillant, spécialement dépêché sur place. Avec sa moitié, en famille, entre amis ou en solo, ajoutons des étoiles à sa fugue parisienne. Pour se remettre de ses émotions, la nuitée qui suivra au sein de la Suite éponyme parachèvera ce rêve éveillé… L’appartement est un chef-d’œuvre de design, un emblème du luxe. Septembre devrait vous inspirer avec son florilège de festivals cinématographiques de Deauville à la Mostra de Venise en passant par Toronto, à vos réservations !
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