Enquête BDO : Anticiper, tel est le mot d’ordre

24 novembre 2025

Enquête BDO : Anticiper, tel est le mot d’ordre

Le différend tarifaire avec les Etats-Unis s’est quelque peu apaisé en fin de semaine dernière
mais l’économie suisse ne peut pas vraiment s’en réjouir et l’incertitude demeure élevée. BDO
recommande donc aux PME d’utiliser pleinement toutes les options disponibles pour faire face à
la conjoncture économique tendue. Une enquête menée auprès des conseillères et conseillers
clientèle de BDO montre que la plupart des entreprises dispose encore d’une certaine marge de
manœuvre. Il est essentiel de planifier et de mettre en œuvre rapidement les actions
appropriées. Attendre trop longtemps pourrait s’avérer lourd de conséquence.

Avec plus de 25’000 clients sur le marché suisse, BDO dispose du plus vaste réseau de clients du
pays. Cela lui offre une perspective privilégiée sur la situation économique actuelle. L’enquête
menée auprès des conseillères et conseillers à la clientèle de BDO fournit à la fois un aperçu de
l’état d’esprit des entreprises et un regard précis sur les mesures déjà prises ou envisagées pour
affronter cette période délicate. En septembre dernier, 89 conseillères et conseillers de BDO ont
participé à cette enquête.

Les PME ne peuvent tout transformer, pour autant…

L’expérience de BDO auprès des PME montre qu’il existe (presque) toujours une marge de
manœuvre. Les PME suisses se distinguent par leur flexibilité et leur résilience. Même si elles ne
peuvent pas toujours revoir entièrement leurs opérations, certaines mesures permettent néanmoins
d’atténuer l’impact des droits de douane américains.

Parmi les mesures les plus fréquentes figurent la répercussion de la hausse des coûts sur les clients,
un recentrage sur des marchés géographiquement plus proches, ainsi que la délocalisation de la
production au sein de l’Union européenne.

Même si ces approches diffèrent, une conclusion ressort sans équivoque : attendre s’avère presque
toujours néfaste. Dans un contexte économique qui restera instable, il est essentiel de passer à
l’action sans tarder. Le CEO de BDO Suisse, Thomas Studhalter, le rappelle : « Les PME doivent dès
maintenant élaborer des scénarios pour réagir aux hausses de prix, aux baisses de taux d’intérêt,
aux droits de douane ou aux évolutions politiques. En période d’incertitude, la rapidité peut faire
toute la différence entre réussite et échec. »

Les choses ne seront pas plus simples à l’avenir

Les résultats de l’enquête BDO dressent un tableau plutôt préoccupant. En effet, 45% des
conseillères et conseillers estiment que les entreprises qu’ils accompagnent seront confrontées à
une hausse des coûts au cours de l’année à venir, tandis que 42% prévoient une baisse de leur chiffre
d’affaires. Les secteurs les plus impactés sont l’industrie mécanique, l’horlogerie et l’industrie
pharmaceutique.

La situation était déjà fragile avant l’augmentation des droits de douane américains. Depuis un
certain temps déjà, l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et les risques géopolitiques ont entraîné
une sous-utilisation des capacités ainsi que le report de nombreux projets. Les conseillères et
conseillers de BDO ont une perception assez nette de la situation : 96% d’entre eux estiment que les
réglementations préoccupent fortement leurs clients, 78% considèrent que les prix élevés des
intrants génèrent de l’incertitude, et, pour 78% également, la fiscalité reste un enjeu majeur.

Enjeux digitaux et pénurie de main-d’œuvre : des défis supplémentaires

Au-delà des préoccupations liées aux prix, d’autres défis préoccupent les PME depuis un certain
temps. La cybersécurité et la protection des données, par exemple, sont ainsi cités par 92% des
répondants comme des enjeux importants pour leurs clients. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée,
bien que moins médiatisée, s’est intensifiée ces derniers mois : 83% des conseillères et conseillers la
considèrent désormais comme un problème majeur actuel.

Quant à l’intelligence artificielle, souvent présentée comme une solution miracle, les
investissements dans ce domaine ont repris dans de nombreuses entreprises après l’augmentation
des droits de douane. Les PME y voient des possibilités d’améliorer l’efficacité et de réaliser des
économies. Cependant, malgré ces initiatives, l’utilisation de l’IA reste encore à ses débuts dans la
plupart des PME, se limitant principalement aux phases de conception et de planification, avec peu
de déploiements concrets.

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