Nouvel An chic et festif pour épicuriens avertis !

23 décembre 2025

Nouvel An chic et festif pour épicuriens avertis !

Photo: Le Meurice Clementine Bouchon Chef by Maki Manoukian ©

Destination la capitale de la gastronomie pour festoyer et s’émerveiller. Pour réveillonner ou pour satisfaire ses exigences culinaires en toute saison, Paris a plus d’un joyau dans sa hotte. Le Monde Economique vous livre les trois adresses les plus en vue.

Par Sabah Kaddouri

Restaurant Le Dalí, le Palace Le Meurice à jamais le premier !

Le Meurice restaurant le Dali ©

Quand on pense grande cuisine, on inscrit forcément Le Meurice dans son itinéraire gourmand. Le plus mythique des palaces parisiens cultive un art bien à lui de recevoir. Car il faut maîtriser le grand écart pour mettre à l’aise princes et jeunes premiers, chacun cohabitant harmonieusement. Un exercice inné fruit d’un bicentenaire au compteur. Né en 1835, le premier palace français a tout à nous apprendre : bonnes manières, bonnes chères, sens de la fête et de l’esthétique. Mais, revenons à nos couverts. Le Meurice, donc, nous étreint de son fabuleux destin. Côté festin, on s’attable au restaurant Le Dalí où officie la cheffe Clémentine Bouchon depuis 2022. Elle réinvente la tradition à travers sa gastronomie qui connaît ses classiques. Dans l’antre du raffinement, on veut goûter au Foie gras de canard et à ses pommes rôties comme on veut commander son assiette de Noix de Saint-Jacques maison. On sait que ces plats seront sublimés ici. La cuisine de Clémentine Bouchon est résolument tournée vers le produit, chaque ingrédient est lisible, respecté. L’ingéniosité d’un chef se mesure à cette délicatesse.

A quelques jours de la Saint-Sylvestre, on cède à l’appel du Dalí… Entre grande draperie au plafond soulignée de citations ésotériques, fauteuils aux dossiers imprimés de dessins, dorures majestueuses et personnel aux petits oignons, on aimerait vivre un moment encore plus exceptionnel. Embrasser 2026 dans ce palace qui soufflera ses 191 ans, l’idée est alléchante. A l’instar du menu de fêtes… En entrée : du Saumon mariné acoquiné d’une marmelade d’agrumes ; parmi les plats, du Homard bleu servi avec des carottes aux épices douces et du citron brûlé ou encore un Filet de bœuf avec noisettes torréfiés et sauce Périgueux. En dessert, un duo de truffes noire et blanche sculptées par le chef pâtissier phénomène, Cédric Grolet, élu meilleur pâtissier au monde. Le tout accompagné d’une sélection du sommelier. Paris… Tu nous tiens par le ventre aussi.

On s’offre ainsi un bout d’Histoire, un moment hors du temps et une jauge bonne humeur à son maximum. Magique !

Pavyllon par Yannick Alléno, des étoiles pleins les yeux

Photo Yannick Alléno © Simon Detraz

Rendez-vous avec un chef aux 17 étoiles. Le temps ne semble pas avoir d’emprise sur cette toque à l’aura intacte décennie après décennie. Depuis sa base à Paris, Yannick Alléno a construit, innové, prouvé, cultivé sa légende sans jamais perdre sa proximité avec les esthètes qui considèrent la cuisine comme un art, un délicat présent à offrir et à s’offrir. Sa galaxie s’étend à Dubaï, Séoul, Londres, Monte-Carlo ou encore dans les lounges d’aéroport et, plus récemment, dans le saint des saints de la Haute Couture, chez Monsieur Dior avenue Montaigne. Avec une pointe de regret, Alléno ne s’est pas encore implanté en Suisse où il privilégie les collaborations ponctuelles à quatre mains. Une (subtile) manière pour le chef de venir titiller le palais des gourmets suisses et de leur rappeler qu’ils ne sont qu’à trois heures de ses adresses à Courchevel ou Paris… En bons voisins, on choisira la Ville Lumière pour allier culture, shopping et épicurisme. Cap sur Pavyllon sur les Champs-Elysées pour une escapade inoubliable. La proposition de cette table est de rendre hommage à l’héritage bistrotier du chef dans une vision plus moderne.

On y retrouve l’emblématique comptoir donnant sur la cuisine ouverte, symbole d’échanges et de convivialité, autour duquel les convives s’attablent. En terrasse, l’ambiance évolue selon les saisons : tantôt espace verdoyant l’été, tantôt chaleureux jardin d’hiver. L’assiette joue avec les codes de la food et les associations, comme l’iconique Surf & Turf travaillé avec un bœuf Wagyu, ou encore l’audacieux et délicieux Filet de bœuf au poivre noir et poire Williams. Il faut absolument goûter à sa tartelette aux fraises maison ! L’impression qui reste en bouche est de se demander si l’on avait déjà mangé cette pâtisserie auparavant… Expert en plats salés et sucrés, le chef se balade entre ces deux univers ayant nécessité l’ouverture de tant d’adresses dans le monde, histoire de venir à bout de sa créativité gargantuesque. Pour le réveillon du 31 décembre, on a bien envie de s’arrêter à Pavyllon. Sur l’ardoise façon bistrot étoilé, la brigade nous concocte des Huîtres glacées au champagne ; un Corail d’oursin à la coque et caviar d’osciètre ; un plat de Bœuf en sarcophage à la sauce Périgueux, entre autres mets. Pour le finish, les savoureux desserts au chocolat by Alléno et Rivoire. Voilà qu’on découvre le chef Alléno maître-chocolatier, aussi !

Le palais dans tous ses états à la table de Matsuhisa Paris

Photo © Matsuhisa Paris

Dans cette sainte trinité, on complète le casting par cette institution parisienne. Pour mesurer l’attractivité de l’adresse, il faut juste y avoir pris un café au hasard dans la semaine. Entre ces murs tamisés virant au rouge cardinal, on croise une faune éclectique allant du footballeur international, à l’avocat d’affaire en passant par le top model surbookée et le Parisien tendance. Un repaire où il faut voir et être vu. On y vient pour l’atmosphère, mais aussi pour l’incroyable richesse culinaire. De passage dans la ville-monde, on veut découvrir la fameuse table du chef Nobu, Matsuhisa. Le maestro japonais a opté pour la stratégie de la rareté en ouvrant que quelques établissements à travers le monde. En Suisse ? Il vous faut aller du côté de la frontière autrichienne à St. Moritz pour vous délecter des plats péruvo-japonais. Un trajet beaucoup long que Paris pour nous autres originaires de Suisse romande… Le restaurant Matsuhisa du Raffles Le Royal Monceau tient ses promesses, dès votre entrée, vous serez starifiés par de chaleureuses salutations entonnées en chœur par les équipes. Le ton est donné.

La suite ? Un feu d’artifice en bouche ! Dans un show culinaire, le sushi se fait ici spectacle dans une exécution irréprochable. Edamame à la truffe ; Saint-Jacques de Hokkaido ; Ceviche de homard ; Carpaccio de poulpe et Miso croustillant… Les entrées chaudes et froides pourraient suffire à combler notre appétit voyageur, veillez donc à vous réserver pour ce qui vient. Cru, frit, gratiné, braisé, les pièces de viande et de poisson se métamorphosent en tableaux culinaires entre les mains de chaque spécialiste composant la brigade. Les aliments fusionnent, les saveurs dansent, les textures scintillent dans les règles de l’art de la cuisine édictée par Nobu. Il faut avoir goûté au Black cod mariné à la sauce miso et au Bar chilien poêlé, vinaigrette jalapeño ou encore aux Tacos de wagyu fondants. Mais il vous faut surtout réserver car le restaurant est victime de son succès et de son exclusivité. A l’occasion des fêtes, le palace se met à l’heure new-yorkaise en convoquant l’esprit de Times Square avec des animations jazzy et des cocktails évoquant tout l’imaginaire de Big Apple.

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