Cameroun : les questions d’assurance sur les risques climatiques ressurgissent après la tempête qui a frappé Douala

24 février 2020

Cameroun : les questions d’assurance sur les risques climatiques ressurgissent après la tempête qui a frappé Douala

Photos © Agence Ecofin

(Agence Ecofin) – La tornade jugée sévère qui s’est abattue sur Douala, la capitale économique du Cameroun, vendredi 21 février 2020, rappelle la nécessité de placer la question d’assurance contre les intempéries au cœur du débat économique dans ce pays, comme la plupart de ceux d’Afrique subsaharienne. De l’avis de plusieurs personnes, les dégâts « sont importants », même s’il est difficile d’en estimer le coût exact.

Salamatou B., promotrice d’une petite et moyenne entreprise (PME) spécialisée dans la location de véhicules, a vu deux arbres s’abattre sur certains de ces engins. Si ces équipements ont une assurance tout risque, ils ne sont malheureusement pas couverts en cas de survenance d’une catastrophe naturelle. De nombreux promoteurs de PME de commerce ou de maintenance de toutes sortes ont admis avoir subi des dégâts.

La protection contre de possibles risques liés aux intempéries n’est pas entrée dans la pratique au Cameroun, comme dans beaucoup de pays africains. Pourtant, la question climatique est désormais définie comme un défi de la productivité des économies de demain.

Plusieurs raisons peuvent pousser à la non-prise en compte de cette situation pour ce qui est du cas du Cameroun. La plus importante demeure une gestion peu efficace des données entre les assureurs et les futurs assurés.

Les sociétés d’assurance ont besoin de mieux communiquer sur les options de couverture possibles avec les gains potentiels pour leurs clients. En retour, les potentiels souscripteurs doivent être capables de définir leurs besoins et d’avoir la ressource qui va avec.

Le calme est passé après la tempête sur la ville de Douala, mais cet incident a laissé une douloureuse facture à plusieurs secteurs d’activités. Selon le niveau de gravité et d’urgence du problème, les promoteurs vont supporter ces coûts par eux-mêmes. Cette situation reste assez difficile, lorsqu’on sait que la trésorerie des PME au Cameroun souffre soit des arriérés de paiement par les clients, soit d’une baisse des volumes de vente, en raison de la morosité ambiante sur les marchés.

Idriss Linge

 

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