Catherine Bourlet: Une grande dame atypique

10 octobre 2019

Catherine Bourlet:  Une grande dame atypique

A la fois historienne de l’art et plasticienne, Catherine Bourlet a ouvert son Cabinet d’Expertise et de Restauration d’Art en 1992. Se spécialisant dans la restauration des œuvres, elle travaille aussi bien pour des particuliers que des assurances ou des musées. Polyvalente, Catherine Bourlet organise également des cours de peinture, accompagnée de son collaborateur le professeur Angel. Après son récent déménagement, toutes ces nombreuses activités sont regroupées dans l’atelier, situé au 1, route de Florissant.

Après des études à la Sorbonne et à l’École des Beaux-Arts à Paris, Catherine Bourlet a voulu poursuivre sa formation en Suisse. « A la fin de mon doctorat, j’ai travaillé dans l’une des galeries genevoises les plus prestigieuses, Edwin Engelberts, où j’ai eu la chance de rencontrer des personnes importantes de la sphère artistique de l’époque, comme Max Ernst, par exemple » explique l’historienne d’art. Par la suite, elle a collaboré avec de nombreux lieux culturels de la ville, allant de Christie’s au Musée d’Art et d’Histoire, en passant par la Fondation Zoubov. Au fur et à mesure de ses expériences professionnelles, l’historienne se décidait à devenir indépendante. Si au début elle organisait des expositions, très vite ses domaines d’expertises se sont élargis à la restauration d’art. « Je me perfectionnais et m’épanouissais dans différentes sphères, même si à l’époque la polyvalence avait une image assez négative, je devais être en avance sur mon temps  d’une trentaine d’années » sourit Catherine Bourlet.

Entre restauration et expertise d’art

Experte généraliste de l’art, Catherine Bourlet s’est rapidement entourée de professionnels plus spécialisés pour l’épauler sur les projets les plus complexes. Ainsi, elle offre son expertise dans de nombreux domaines, comme notamment la peinture, la sculpture, la tapisserie, la céramique et l’orfèvrerie. « Chaque projet de restauration est un nouveau défi, une situation inédite qu’il faut résoudre, et c’est justement cette dynamique qui fait la beauté de mon métier » révèle-t-elle. Les dommages sur les œuvres peuvent aussi bien être causés par l’usure du temps ou par de l’humidité, que par des accidents. « Nous avons, par exemple, déjà dû restaurer une toile 82×84 centimètres restée pliée dans une boite à chaussure ou recoller et peindre des paravents japonais griffés par un chien » cela illustre la variété des situations traitées par Catherine Bourlet. Membre de la Chambre suisse des experts judiciaires techniques et scientifiques, l’experte intervient également lors de constats de dommage ou lors de la vérification de l’authenticité d’une pièce. Récemment, elle a dû faire un inventaire d’un appartement brulé dont les œuvres étaient noircies par les flammes et la fumée. Ce travail a permis aux assurances d’évaluer les dommages et le prix des œuvres.

Cours de peinture à l’huile et dessin pour enfants et adultes

Enseignante de peinture depuis 1975, Catherine Bourlet a travaillé 20 ans au Centre de Formation Professionnelle Arts (CEPTA) puis s’est associée au professeur Angel pour donner des cours particuliers ou en groupe de deux-trois en plusieurs langues, anglais, espagnol et italien. Les deux artistes poussent les élèves à s’essayer dans différents genres et techniques, comme le portrait, la nature morte ou les paysages, pour toujours aller à la découverte des styles des grands peintres classiques et modernes. « Nos élèves choisissent librement leur sujet et à travers les différentes étapes de la réalisation du tableau, nous leur expliquons les techniques et les conseillons sur les mélanges de couleurs » détaille Angel, peintre et photographe.

Les élèves y acquièrent de la sensibilité, de la tranquillité, de la maitrise, et y découvrent un vrai plaisir et une grande satisfaction devant l’œuvre achevée. « Nos exigences teintées de bienveillance leur permettent une progression pas à pas vers une connaissance approfondie qu’elles conserveront toute leur vie » conclut Catherine Bourlet.

 

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