Ces derniers jours, vous avez entendu parler du “UNGA 80” à New York (80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies). Au‑delà d’un journal qui relatait les escalators hors service pour le président américain, du président français bloqué au milieu de Manhattan à cause de la motorcade du Premier ministre, et d’autres débats plus graves et urgents, l’IA était également à l’ordre du jour. Plus précisément, l’ONU a pris deux décisions : constituer le Groupe Scientifique international indépendant de l’IA et instaurer le Dialogue mondial sur la gouvernance de l’IA, deux nouveaux organes au sein de l’ONU.
Premièrement, le Groupe Scientifique (composé de 40 membres provenant de toutes les régions et siégeant à titre personnel) dispose d’un mandat de trois ans. Il a pour but d’évaluer les études existantes sur les promesses, les risques et les répercussions de l’intelligence artificielle et de publier les résultats. Ce panel a pour mission de différencier le vrai du « hype » sur l’IA de manière rigoureuse, selon des critères de recherche scientifique. C’est une excellente nouvelle : nous disposerons bientôt de données fondées sur des preuves, et non sur ce que les GPTs nous disent.
Quant au Dialogue mondial, il vise à examiner les questions relatives à la coopération internationale et à faciliter des discussions « ouvertes, transparentes et inclusives » sur la gouvernance de l’IA, afin que cette technologie contribue à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et à la réduction des fractures numériques, tant entre les pays qu’à l’intérieur de ceux‑ci. Ce qui est essentiel ici, c’est le partage des connaissances, la compréhension harmonisée et la mise en commun des expériences au bénéfice de tous les pays, pas seulement des plus avancés. Sans cette coopération, la fracture numérique deviendra de plus en plus marquée et insurmontable. Les pays en développement seront les perdants, une fois de plus, si les inégalités d’accès à la technologie, aux données et aux infrastructures numériques ne sont pas comblées.
Vous vous demanderez en quoi cela est important pour nous, chères lectrices, chers lecteurs ? Voici mes conclusions sur le dialogue mondial, que je vous partage :
En somme, le dialogue mondial sur l’IA représente notre meilleure chance de façonner une intelligence artificielle inclusive, équitable et réellement au service de chaque citoyen de la planète.
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