Interview d’Alessandro Soldati et Paul-Edgar: « L’un des objectifs de ce livre est de montrer qu’un échec est une étape »

17 février 2021

Interview d’Alessandro Soldati et Paul-Edgar: « L’un des objectifs de ce livre est de montrer qu’un échec est une étape »

Photos © A. Soldati – P. Edgar

Interview d’Alessandro Soldati et Paul-Edgar auteurs du livre  « Les échecs de la réussite » 

Le Monde Economique: Avec plus de 400 copies vendues en quelques semaines, votre livre « Les échecs de la réussite », se positionne bien depuis sa sortie. Comment est né ce projet de livre ?

Alessandro Soldati: Lors de la liquidation de la start-up Cronodeal, plusieurs personnes m’ont demandé les meilleures anecdotes de l’aventure. Pour rigoler je leur ai répondu que si j’avais vendu 50 copies en prévente (avec un Crowfunding), j’aurais écrit un livre. À ma surprise il ont trouvé suffisamment de personnes pour atteindre le seuil et le projet est né.

Le Monde Economique Dans notre société occidentale, l’échec ne fait pas partie des options dans la vie. Dès le plus jeune âge, on nous apprend à s’interdire d’échouer. Notre société est-elle guidée par la tyrannie du succès ?

Paul-Edgar: On devrait donc connaître le succès sans échouer, ce qui est très paradoxal car qui ne tente rien n’a rien. Le paraître prend beaucoup de place dans notre société, d’où l’importance de prouver son succès. Pourtant toute réussite cache des moments de doutes, des échecs et des remises en question. C’est d’ailleurs bien souvent dans ces périodes-là, lorsque l’on fait le « dos rond » que l’on construit ses futurs succès.

Et puis, on rêve de succès mais le succès c’est atteindre un but et l’un des autres rêves que l’on a tous c’est d’être heureux, ce qui nécessite de prendre du plaisir au quotidien, et savourer chaque instant une grande réussite qui n’est pas donné à tout le monde.

Le Monde Economique Cronodeal, un site de vente en ligne basé sur le principe des enchères inversées a été votre première aventure entrepreneuriale. Qu’avez-vous appris de cette expérience ?

Alessandro Soldati

Alessandro Soldati: J’ai appris tellement de choses que c’est difficile de résumer ça en quelque ligne. L’objectif du livre est justement d’essayer de résumer en trente chapitres les apprentissages principaux de cette expérience.

Le Monde Economique L’idée de ce livre est-il de glorifier l’échec ?

Paul-Edgar: L’un des objectifs de ce livre est de montrer qu’un échec est une étape. On s’est efforcé de présenter d’une manière fraiche, dynamique et authentique un maximum de détails sur le quotidien de l’entrepreneur afin de démontrer que la réussite tant recherchée c’est d’abord de prendre du plaisir et d’être épanoui au quotidien. Puis, à force d’efforts et souvent grâce à un brin de chance on atteint le succès tant recherché. L’échec n’est pas à glorifier, il fait simplement parti de l’apprentissage, l’important c’est de ne pas en avoir peur et d’en tirer les bons enseignements.

Le Monde Economique Lorsqu’on lit les témoignages des entrepreneurs qui sont dans votre livre, on réalise très vite que tout succès repose d’abord sur au moins un échec. La succession d’échecs est-elle gage de réussite ?


Alessandro Soldati: La définition de succès et échec est subjective. Comme la vie, une aventure entrepreneuriale est une alternance de haut et de bas.  L’important c’est apprécier le parcours, apprendre des échecs et célébrer les réussites. Les échecs sont formateurs, et moins nous en faisons, moins on apprend. Donc oui, plus vous allez apprendre, plus de chance vous aurez d’atteindre vos objectifs (la réussite à vos yeux).

Le Monde Economique Personnellement, ce que je retiens de ce livre est que ce qui permet à l’entrepreneur de réussir, c’est avant tout sa capacité de transformer toute épreuve et tout échec en tremplin vers le succès. Et, vous quels enseignements tirez-vous ?

Alessandro Soldati et Paul-Edgar: Exactement, être entrepreneur c’est avant tout un état d’esprit, une question de perception des choses. Cela commence par exemple par voir sans cesse le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.

Pour réussir il faut se lancer, et pour apprendre il faut échouer. Ni moi, ni Paul-Egar n’avions jamais écrit un livre avant. Ça nous a pris trois ans au lieu des trois mois que nous avions prévu. Mais nous avons énormément appris. Lancez-vous!

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