Interview de Mafalda Kyambel: je pense qu’il y a toujours de la place pour les idées novatrices

28 mai 2019

Interview de Mafalda Kyambel: je pense qu’il y a toujours de la place pour les idées novatrices

Interview de Mme. Mafalda Kyambel – Founder & CEO d’Edition Hype

Monde Economique : Après Tribu magazine, un support où se mêlent art et mode, vous avez récemment lancé, HYPE, un magazine d’actualité destiné aux femmes de 25 à 77 ans. Opportunité ou continuité ?

Mafalda Kyambel : J’ai créé Tribu magazine en 2010 – Durant six ans, nous avons imaginé une nouvelle manière de présenter les sujets de culture, de société… plus spécifique je dirai ! Le lancement de Hype est pour moi dans la continuité de cette première expérience. Pour cette nouvelle aventure entrepreneuriale, j’avais envie de traiter de sujets d’actualité plus généraux pour les femmes, c’est une étape dans ma carrière et je suis me sentie prête à passer à l’étape suivante.

Monde Economique : A l’heure où les rédactions ferment, où les journalistes sont licenciés et où la presse écrite doit se réinventer, vous prenez le pari d’un nouveau media. N’est pas suicidaire ?

Mafalda Kyambel : Très sincèrement, je pense qu’il y a toujours de la place pour les idées novatrices, surtout dans une industrie en pleine mutation. Et c’est exactement ce que nous essayons de proposer avec Hype – une alternative à la presse que l’on trouve actuellement.  De plus, nous sommes une équipe agile, ce qui nous permet d’avancer en nous remettant constamment en question et de faire évoluer nos propositions. 

Monde Economique : Que pouvez-vous nous dire de Hype ?

Mafalda Kyambel : Hype est une plateforme digitale qui a pour vocation d’être un facilitateur d’accès à l’information. Notre media suit l’actualité

tout en gardant un regard aiguisé sur les événements clés. Avec Hype, les internautes accèdent rapidement à une information variée, branchée  et fiable – en mesure de nourrir la discussion publique. La rédaction est composée de nouvelles voix : des contributeurs issus d’univers différents mais tous experts dans leur domaine. Dès lors ils apportent des clés de compréhension aux sujets qu’ils maitrisent parfaitement. Le traitement médiatique évolue donc hors des grilles de lecture et schémas de pensées habituels. Il n’est ni moralisateur, ni prescripteur…

Enfin, c’était très important pour moi de proposer une approche mixte : offrir un contenu ambitieux sur des thématiques d’actualité mais aussi des contenus plus « frais » pour divertir notre audience. Le Journal s’adresse aux esprits curieux, intéressés par des sujets sérieux mais aussi plus légers, présentés sans tabou.

Monde Economique : HYPE, un magazine crée par une femme pour les femmes et avec pour vocation de raconter ce monde en pleine évolution, à l’aune de la femme du XXIème. Le traitement de l’information sera-t-il diffèrent des autres magazines féminins ?

Mafalda Kyambel : La rédaction propose quotidiennement des articles originaux. Hype, c’est un ton journalistique axé sur le décryptage de l’actualité, la qualité, la fiabilité et la réactivité face au monde dans lequel nous évoluons. Un ancrage local fort allié à une vision internationale offre une double dimension.

Nous avons aussi l’ambition de raconter des histoires dans des formats variés tels que la vidéo, l’audio, les images et bien sur les mots ! Une myriade de supports pour satisfaire un auditoire nomade et toujours plus exigeant.

Monde Economique : Malgré les progrès, les femmes souffrent encore d’un déficit d’image dans le monde de l’entreprise. Créer son entreprise est pourtant un défi que les femmes sont de plus en plus nombreuses à relever. Quelles difficultés pour une femme entrepreneure aujourd’hui ?

Mafalda Kyambel : Au-delà des difficultés que rencontrent n’importe quel chef d’entreprise. Il existe malheureusement toujours certains obstacles, assez persistants… pour les femmes entrepreneures dois-je dire. Pour ma part, le principal réside dans le fait d’être prise au sérieux par mes interlocuteurs, principalement masculins, je dois donc redoubler d’efforts pour asseoir ma crédibilité. Je pense que cela n’est pas réservé à la femme entrepreneure, c’est un obstacle que peut rencontrer toute femme qui évolue dans le monde professionnel  aujourd’hui. Enfin, malgré les mouvements #metoo #balancetonporc et autres… Certains sous-entendus inappropriés persistent… nous devons y faire face et assurer grâce à toujours plus de professionnalisme.

Monde Economique Et enfin, si vous étiez un hashtag…vous seriez ?

Exemple : #jaimemontravail #tendancesmode #sacs #chaussures

Mafalda Kyambel : #impossiblenestrien

 

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