C’est bien connu, la période des fêtes de fin d’année, est aussi celle des excès. On se laisse aller sur le foie gras, le champagne et on est moins regardant sur les dépenses. En moyenne, un citoyen dépense entre 20 et 30% de plus pendant l’avent. Mais Noël réussit-il toujours à remplir les poches du vieux bonhomme en rouge et blanc ?

Chaque année, dès le début du mois de décembre apparaissent lumières et décorations partout où peut se poser notre regard. Dès lors, on croise sans arrêt des pancartes, panneaux et autres supports comportant des « idées cadeaux ».

Une récente étude a pu montrer que pendant les fêtes, les jeunes étaient très influencés par ce phénomène publicitaire, surtout via les bannières de publicités présentes sur les réseaux sociaux.

Or, la plupart de ces idées cadeaux sont créées par les grandes surfaces. C’est, pour elles, un bon moyen de monnayer la période de Noël ! Entre les indécis et les retardataires, le principe même de l’idée cadeaux permet de toucher un grand nombre de consommateurs.

De plus, c’est un bon moyen pour les grands magasins, de mettre en avant des produits communs, qu’ils ont achetés en très grandes quantités et, sur lesquels, ils sont certains de faire une marge confortable, contrairement aux cadeaux recherchés, qui, eux, ne répondent pas toujours aux habitudes de consommation.

Mais, les fêtes, ne se trouvent pas que dans les grandes surfaces, il y a aussi bon nombre de marchés de Noël. Chaque année, de plus en plus de communes décident d’organiser le leur. Contrairement à ce que l’on trouve dans les grandes enseignes, les marchés de Noël ont un coté authentique. Oui, bon nombre des produits sont artisanaux et en se baladant parmi les stands, qui, la plupart du temps, revêtent l’aspect de petits chalets, on trouve sans cesse quelque chose qui pourrait plaire à quelqu’un.

Mais l’inconvénient de ces marchés, c’est qu’ils sont souvent en plein air. Hormis ceux qui jouissent déjà d’une forte réputation, comme celui de Montreux, par exemple, qui fait office de référence pour le bassin lémanique, certains de ces bazars de décembre craignent tout particulièrement la neige. C’est ici bien paradoxal, car on a tous dans la tête l’idée d’un marché de Noël à la nuit tombée avec de la musique et des petits flocons qui tombent paisiblement.

Cependant, la réalité est toute autre : lors d’intempéries, le nombre de visiteurs chute considérablement, et c’est pour les petits commerçants un calcul qui commence. Doivent-ils participer à un ou plusieurs marchés de Noël ? Si oui, lesquels… D’autant plus, que certains nécessitent une invitation communale, sans quoi il n’est possible d’y participer qu’en tant que visiteur. C’est là un problème bien délicat. Surtout que bon nombre d’artisans misent gros sur la période de Noël. Ca représente pour certains plus de trente pourcents de leur chiffre d’affaire.

Mais, la neige qui arrive souvent en période de fête, influence, de manière générale, la totalité des commerces. On a eu la chance d’en avoir un bel aperçu tout récemment, avec la Suisse romande partiellement paralysée, plus de trains, plus de colis acheminés par la poste, et donc, potentiellement, des cadeaux qui pourraient ne pas arriver à temps ! Ajouter à cela la peur de prendre le volant sur la neige qui hante nombres de nos concitoyens et vous obtenez un flop possible pour certains commerçants.

Aujourd’hui, on a répertorié qu’environ quatre-vingt pourcent de la population suisse allait utiliser internet pour commander des cadeaux. Car, sur internet, on a tout le contenu artisanal et le choix des grands commerces ! La seule contrainte, la durée de livraison ou le délai d’envoi qui peuvent être longs, ou peut-être, pour certains, l’absence d’une carte de crédit, nécessaire, malheureusement, pour la plupart des achats sur le web. Le web propose aussi bon nombre d’offres de fêtes, avec des promotions qui dépassent celles des magasins.

Noël est donc, malgré tout, une fête qui offre un grand potentiel commercial. Peut-être LA fête placée sous le signe du commerce pour plusieurs domaines tels que la vente, l’artisanat etc. En tout cas, Noël sera certainement toujours rentable pour quelqu’un, le Père Noël, qui fait son chiffre d’affaire annuel sur une journée de travail. Prenez-en de la graine !