Le bon marché nous revient-il toujours trop cher ? Par Valérie Demont

12 décembre 2011

Le bon marché nous revient-il toujours trop cher ? Par Valérie Demont

Que de dimanches matins passés devant la télé de mes grands-parents à regarder l’émission. « Le juste Prix ». Vous vous rappelez ? (oh, mais elle existe encore!!!) Des candidats évaluant le prix d’articles, celui s’en rapprochant le plus remportait le produit (si ma mémoire ne me fait pas défaut). Ces derniers temps, le prix me titille : un peu dans mon activité d’indépendante, et surtout dans mes rencontres de tous les jours.

Différents facteurs interviennent dans la composition du prix, et ce, peu importe le domaine. L’offre et la demande en premier lieu, le positionnement de la marque, la concurrence, le prix de revient, la marge, la qualité des prestations-matériaux-etc… La réelle question c’est : « à quoi êtes-vous prêt à renoncer pour acheter ce produit/service à ce prix ? ».

Car on a tous le même problème, entreprise, entrepreneur, indépendant, client, consommateur : le budget est limité. Je ne dis pas que nous n’avons pas d’argent, je dis que celui-ci n’est pas extensible indéfiniment (d’ailleurs, quand l’UE aura aidé les grecs, puis l’Italie, le Portugal et l’Espagne… il faudra bien que quelqu’un aide à son tour l’Europe, encore une histoire de serpent qui se mord la queue).

Est-ce que le low-cost a envahi tous les domaines d’activités du marché ? J’ai bien l’impression que la problématique de la-vis-qui-manque-une-fois-que-j-ai-fini-de-monter-mon-meuble-IKEA se retrouve à plusieurs endroits :

  • des maisons en kit fabriquées à la va-vite dans lesquelles on constate différents problèmes (infiltration d’eau, porte d’entrée voilée, non respect des règles de sécurité);
  • des asperges du Mexique en février, deux fois moins chers que les valaisannes d’avril;
  • des concepts marketing au rabais, incomplets, légers;
  • des stratégies médias sociaux confiées à des stagiaires ou des juniors;
  • etc, etc…

Enfin, c’est encore pire quand vos concurrents cassent les prix du marché ou produisent des prestations de mauvaises qualité, emploient des gens au noir, des clandestins, etc… La faute à qui ? En même temps, si quelqu’un est assez bête pour se faire avoir, pourquoi pas…

Quand il faut recommencer, et qu’on additionne le temps perdu (et chacun sait que le temps c’est de l’argent) à la réparation des dégâts, ça coûtera au moins le même montant, donc au final : on paie deux fois au lieu d’une !

Dites-moi, si vous aviez misé sur le juste prix, est-ce qu’il était deux fois plus élevé ou vous auriez économisé ? Au final, « le bon marché est toujours trop cher » non ?

Valérie Demont, Consultante chez Le Monde Economique et Spécialiste en Marketing & Médias Sociaux.

 

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