Les opportunités de rendement attirent à nouveau les investisseurs vers les obligations d’État européennes

15 octobre 2025

Les opportunités de rendement attirent à nouveau les investisseurs vers les obligations d’État européennes

Photo Sivio Vergallo © Eurizon

Par Silvio Vergallo, Head of Euro Government & Inflation Linked Bonds chez Eurizon

La présence croissante des institutions européennes – des politiques d’intervention de la Banque centrale à l’émission d’obligations de l’Union européenne – a réduit l’influence des agences de notation dans l’évaluation des obligations souveraines européennes. Aujourd’hui, ce qui importe vraiment pour les investisseurs, c’est le niveau du déficit primaire et la capacité des marchés à absorber l’offre de titres.

Des progrès significatifs ont été réalisés à cet égard : aux niveaux de prix actuels, divers acteurs – des banques aux compagnies d’assurance en passant par les investisseurs institutionnels internationaux – manifestent à nouveau un vif intérêt pour les obligations d’État européennes. La consolidation budgétaire progressive en France en est un exemple frappant : la plupart des risques étant déjà pris en compte et la dynamique entre l’offre et la demande s’améliorant, la discipline budgétaire, l’absorption par le marché et le soutien du gouvernement se reflètent dans la performance des obligations souveraines en euros. Les obligations à spreads deviennent ainsi une source de rendement attractive et stable.

Nous restons donc optimistes quant à l’ensemble de la classe d’actifs des obligations d’État européennes assorties de spreads : à risque égal, elles offrent un rendement attractif. De plus, grâce à la courbe des taux pentue et à une liquidité plus élevée, elles sont également de plus en plus compétitives par rapport aux obligations d’entreprises.

Les obligations indexées sur l’inflation offrent une stabilité

Grâce à la baisse des prix de l’énergie, l’inflation est revenue l’année dernière à un niveau conforme à l’objectif de la BCE. Toutefois, les questions géopolitiques, le changement climatique et la disponibilité restreinte de la main-d’œuvre, avec le risque de pression sur les salaires, persistent.

Afin de couvrir ces risques, la diversification du portefeuille obligataire avec des obligations indexées sur l’inflation constitue une bonne protection, car les niveaux implicites de la BEI sont inférieurs à 2 % sur toutes les courbes et les taux d’intérêt réels sont très attractifs. Nous privilégions également les émissions italiennes et espagnoles à échéances intermédiaires (2032-2035), car elles offrent un niveau de rendement intéressant et, compte tenu de la pente de la courbe des taux, de bonnes perspectives en termes de carry et de roll down.

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