Marchands de certitudes et entreprises fainéantes

20 janvier 2016

Marchands de certitudes et entreprises fainéantes

L’accélération de l’accélération, un facteur du changement qui nous amène tempêtes et paniques. Notre monde plat se cabosse, se creuse en abysses et se pointe en vertigineux pics. La douce nonchalance d’une béate existence n’est même plus un souvenir. Les plus riches font faillite, et les misérables coûtent trop cher. Nous entrons sans résistance dans les composantes d’une nouvelle ère. Les choix de communauté qui seront faits, précipiteront une fin honteuse, ou selon, offriront de réelles opportunités. La seule question à poser, qui va décider ?

C’est la réponse à cette question qui fait peur.

Qui sont en pertinence et en légitimité les décideurs ? Ancrés dans leurs confortables positions, gestionnaires du mouvement minimum à profit maximum. Académiciens complices du non changement. Aucune chance pour la nouvelle idée qui pourrait mettre en danger l’acquis et le convenu. Il devient remarquable d’enfoncer les portes ouvertes, il reste brillant de stériliser l’imagination.

L’espoir ne peut-il venir que d’une catastrophe totale ? Faut-il lutter pour la noblesse et la vertu, ou plutôt donner plus de vitesse à la chute ? Les temps sont graves. Les images médiatiques dantesques. L’impuissance des chefs patente. Les ressources fondent et disparaissent. Les handicaps existentiels nous attirent irrésistiblement vers le trou noir. La politique est devenue un impuissant spectacle. Le divertissement a définitivement pris le dessus sur l’éducation. A l’heure où la médiocrité triomphe, qui sera choisi pour tenir le discours ?

Un marchand de certitude ? Le patron d’une entreprise fainéante ? Un robot ? Un Cro-Magnon ? Un préservateur des bonne pratiques ? Un Galilée ? Un César ? Un Epicure ? Un gestionnaire ou un créateur ? Un qui sait tout ou un qui ne sait rien ? René Descartes ou Léonard de Vinci ? Un homme, une femme, un bisexuel neutre ?

L’année qui commence sera l’année du grand choix. Attendre que cela se passe, le plus confortablement possible ? Influencer par un travail engagé la direction du vent ? Philosopher sur la brièveté de la vie ? Se la jouer désabusé et parier sur la chute ?

Vous êtes les acteurs ou les observateurs du changement. Car changement il y aura. Partager, analyser, penser, glandouiller, faire travailler votre imagination, dessiner comme Picasso, entreprendre comme des enfants. Le monde de demain sera magnifique, c’est à vous de le rêver, ensemble, avec courage et sans regrets.

Serez vous audacieux, courageux ou fainéant ? Attendre que d’autres prennent les risques et récupérer les filons découverts ? Chaque stratégie peut avancer ses arguments. Un élément semble essentiel cependant, l’esprit de conquête.

Au compost votre vieux cerveau, bienvenue au nouveau. Avec robot et Cro-Magnon reprendre tout à zéro. Avec compassion pour ce qui va mourir et ambition pour ce que vous allez faire naitre.

Alors, qui va tenir le discours ? Pourquoi pas vous?

Pécub pour les images, Pierpaolo Pugnale pour le texte

 

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