Aujourd’hui, on met beaucoup à l’honneur le bonheur au travail, de nombreuses études le prouvent, cela engendre une hausse de productivité. Cependant, lorsqu’on se force à avoir une attitude positive en toute circonstance, sans mettre une oreille attentive sur ses véritables besoins, cela peut vite devenir toxique. Ainsi, la positivité accrue devient un véritable inconvénient pour le moral. Ce procédé très maladroit consiste à minimiser les émotions de l’autre et ne pas donner l’opportunité de les résoudre. L’attention est ainsi détournée de la véritable problématique. La positivité prend le rôle de masquage et n’apporte pas de véritable solution au problème de fond. Dès lors comment y remédier ?

La positivité toxique à l’origine de mal-être physique et moral au travail

La positivité toxique est méconnue par beaucoup. Dès le plus jeune âge, on nous apprend à ne pas se plaindre et à voir toujours voir le positif dans chaque situation. Qu’en est-il lorsqu’on applique le positivisme à outrance ? Le constat est flagrant on passe à côté de véritables problèmes sans les résoudre véritablement. En effet, c’est une manière d’amener une personne à contrôler ses émotions pour n’avoir que des émotions positives.

Mettre de côté ses sentiments ou ses émotions est un réel problème dans notre société, puisqu’il entraine un mal être permanent et le phénomène de l’épuisement professionnel. Parfois, nous éprouvons un sentiment de culpabilité face à un manque de positivisme. Néanmoins, tout ne peut pas toujours se dérouler comme prévu et il est important d’accepter le fait « qu’il n’y a pas que du bon ».

Une surconsommation du bonheur dans notre société

Notre société souhaite occuper notre esprit en permanence via les réseaux sociaux, les livres, la méditation, sans laisser libre court à l’introspection. Ainsi, on favorise un comportement artificiel dénué de questionnement sur ses réels besoins. On se crée ainsi une façade une apparence de bonheur sans véritablement le ressentir dans son for intérieur. Le constat est flagrant, lorsqu’une personne émet un sentiment négatif, son interlocuteur répond toujours par une phrase positive en pensant lui redonner le moral. En réalité, ce type de comportement ne laisse pas la place à l’empathie et à l’écoute puisqu’on minimise les sentiments de l’autre.

Comment combattre la positivité toxique ?

Il est important d’être plus attentif au discours que nous tenons avec les autres et de faire preuve d’écoute avant tout. Ne pas essayer de répondre par des phrases toutes faites du type « ça va aller » face au désarroi d’une personne. En effet, il est important d’apporter les bons mots lorsqu’on est face à une situation spécifique. Ainsi, il faut adopter la même attitude envers soi-même et écouter ses propres besoins. Être indulgent avec soi-même, c’est s’autoriser des moments de faiblesse. En effet, les accepter et d’essayer d’y apporter des solutions concrètes, sans forcément les mettre de côté en se disant que « ça va passer » ! Chaque situation a son importance et doit nous guider vers de meilleurs jours, il est donc contreproductif de vouloir à tout prix tout voir sous un spectre positif.

Quand la véritable positivité chasse la fausse

Il est tout à fait possible de créer une atmosphère positive au travail sans toxicité. En effet, il suffit de trouver un bon équilibre pour le dirigeant. Savoir faire preuve d’écoute et d’empathie face à certaines situations. Construire une relation de confiance avec ses collaborateurs et avoir des échanges informels pour mesurer le moral des troupes, permet d’éviter la fausse positivité. La transparence est aussi un gage de confiance vis-à-vis de ses employés qui leur procure une sécurité psychologique. Un bon dirigeant doit pouvoir être attentif aux remarques de ses salariés et ne pas y répondre par la négative. Chacun doit ainsi être complémentaire et acteur dans la positivité.

Employé et dirigeant il faut savoir faire preuve d’indulgence envers soi-même et de souplesse face à chaque situation pour entrer dans la spirale de la positivité.

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