Xavier Diserens, l’amour du droit et de la liberté…

19 juin 2023

Xavier Diserens, l’amour du droit et de la liberté…

Par Charles Bechar

Installé dans sa propre étude Burysek & Diserens sise à Lausanne, Xavier Diserens est avocat généraliste, avec une spécialisation en droit du sport. Retour sur un parcours marqué par l’amour de la liberté et le besoin de ne jamais s’ennuyer.

Ce sont deux traits de caractères qui en général vont de pair et sont complémentaires : l’amour de la liberté et la détestation de la routine. Deux qualités qui à elles seules, suffisent à expliquer le parcours de Xavier Diserens, avocat établi à Lausanne depuis 2008 et né dans la capitale vaudoise il y a 47 ans, d’un papa ingénieur et chef d’entreprise et d’une maman infirmière. Aujourd’hui à la tête d’une étude florissante, l’homme n’a pourtant pas brillé par son goût pour les études, du moins dans sa jeunesse. « Enfant, mon parcours a été assez laborieux, sourit-il. Je n’ai pas eu de grosses difficultés, mais étudier m’embêtait, c’était tellement plus amusant d’aller passer du temps avec les amis… »

En dépit de ce dilettantisme assumé, le jeune Xavier décroche son bac, et en dépit du scepticisme affiché de ses parents, choisit de s’inscrire à l’université de Fribourg, après avoir suivi une multitude de mini-stages, histoire de mieux affiner ses choix. Finalement, ce sera le droit, un peu par défaut, mais aussi parce que l’image de la profession dans les œuvres de fiction télévisées et cinématographiques, l’avait plus d’une fois séduit.

Déclic à l’uni…

A l’université, l’ancien collégien se métamorphose, et devient un étudiant assidu qui travaille avec volonté et régularité. Et pour cause, la liberté dans l’organisation de son travail, dans laquelle tant d’autres étudiants se noient si souvent, le galvanise et le stimule au contraire: « La manière de fonctionner de l’uni a été un vrai déclic pour moi car elle me convenait parfaitement, se souvient-il : j’aime que l’on me fixe des objectifs à atteindre et que l’on me laisse travailler et m’organiser à ma guise ». Dès sa licence en droit décrochée en 2000, le jeune diplômé s’inscrit pour obtenir son brevet d’avocat. Son stage, au cours duquel il apprendra beaucoup, il ne l’effectuera pas n’importe où, mais chez un homme devenu illustre depuis, Mauro Poggia, l’actuel conseiller d’Etat genevois, « un homme disponible, brillant et humain ».

En 2005, Xavier Diserens peut accoler le titre de « Maître » à son patronyme : le voilà officiellement avocat et afin d’étoffer sa pratique et son expérience, il choisit de travailler quelques années pour un bureau genevois, avant de s’installer à son propre compte en 2008, par goût de la liberté et l’indépendance, évidemment.

Partie de rien, son étude, à force de travail et de réseautage – un « élément souvent trop oublié par les confrères » – se renforce peu à peu et prospère désormais. L’homme s’épanouit dans sa pratique quotidienne d’avocat généraliste, un choix qui « autorise des remises en question quotidiennes et permet d’éviter la routine ». 

Formation continue…

Du reste, quoi de mieux pour cela, que de poursuive également en parallèle du travail, une formation continue ? « J’adore le sport et j’étais de plus en plus amené à répondre à des sollicitations d’amis dans e monde des clubs et organisations sportives, explique-t-il. J’ai donc choisi de suivre une formation continue en droit du sport à l’université de Neuchâtel en 2018 et 2019, un superbe exercice en forme de parenthèse et qui permettait aussi de prendre de la distance avec la pratique quotidienne en étude ».

Une pratique pas toujours facile, car comme pour tous les avocats, un des enjeux majeurs reste la gestion, souvent ardue des émotions des clients, avec l’inévitable décalage entre la réalité et leurs souhaits : « depuis le Covid, j’observe en plus que les relations personnelles et professionnelles sont de plus en plus tendues, ce qui rend la pratique du métier moins agréable, déplore Xavier Diserens. Les gens sont malheureusement moins patients, plus impulsifs et péremptoires… »

Mais qu’importe : la soupape de ce célibataire sans enfants, ce sont sans surprise… les voyages – la liberté toujours -, une passion qui le conduit bien souvent à quitter le confort des bords du Léman pour découvrir le monde et en revenir avec encore plus d’allant.

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