En Suisse, les entreprises ne demanderont pas à leurs employés de se faire vacciner

11 mars 2021

En Suisse, les entreprises ne demanderont pas à leurs employés de se faire vacciner

Une majorité d’entre elles s’attendent à ce que les modèles hybrides de travail se poursuivent

  • Seuls 1% des employeurs en Suisse ont l’intention de demander la vaccination
  • La Suisse semble avoir une longueur d’avance dans l’utilisation de modèles de travail hybrides
  • Les employeurs prévoient des possibilités d’embauche limitées
  • Plus de 160 000 chômeurs inscrits ; taux de chômage de 3,6%

Chaque trimestre, ManpowerGroup interroge plus de 42 000 employeurs dans 43 pays sur leurs perspectives d’emploi pour le trimestre à venir. L’étude actuelle s’est intéressée à d’autres sujets tels que la vaccination et les modèles de travail, pour lesquels les entreprises suisses font souvent état de différences culturelles majeures par rapport à d’autres pays : 
En Suisse, seuls 1% des employeurs interrogés estiment que leurs employés doivent être vaccinés – le taux le plus bas au monde. Ainsi, 53% des employeurs interrogés en Suisse partent du principe qu’un modèle hybride – un mélange de travail à distance et sur le lieu de travail – sera maintenu au cours des 6 à 12 prochains mois, contre seulement 34% des entreprises dans le monde.

Gianni Valeri, CEO ManpowerGroup Suisse, commente : « Nous publions les résultats de notre enquête sur les intentions d’embauche trimestriellement ; cependant, en ces temps de Covid-19, je pense que les chiffres ne rendent pas justice à la dynamique très volatile du marché de l’emploi. En ce qui concerne la Suisse, nous savons que les secteurs de la restauration, du tourisme et du commerce de détail ont été très durement touchés par les crises mondiales liées à la pandémie, tandis que d’autres secteurs ont fait preuve de résilience et/ou ont bénéficié de mesures gouvernementales de soutien.

Grâce à la vaccination et à la levée attendue des mesures imposées en Suisse, nos clients semblent à nouveau un peu plus optimistes mais restent prudents vis-à-vis des embauches. À l’avenir, nous nous attendons à ce que les entreprises s’appuient sur des options plus souples d’embauche temporaire plutôt que de s’engager dans le recrutement de personnel permanent. »

Seuls 1% des employeurs suisses ont l’intention de demander la vaccination


L’évolution de la pandémie mondiale dépendra beaucoup de la disponibilité et de la diffusion des vaccins. Dans l’ensemble, le sentiment en Suisse est plus optimiste qu’il y a quelques mois, car les taux d’infection sont maintenant en baisse et la vaccination anti-COVID-19 est en cours ; dans le même temps, le débat sur les droits accordés spécifiquement aux personnes vaccinées déclenche des discussions complexes et, parfois, des controverses. 

ManpowerGroup a interrogé des employeurs dans le monde entier sur leurs intentions en matière de vaccination de leurs employés. En Suisse, seuls 1% des employeurs interrogés estiment que tous leurs employés doivent être vaccinés – le taux le plus bas au monde. Toutefois, 41% d’entre eux prévoient d’encourager la vaccination en mettant en avant les avantages qu’elle présente.

À l’échelle mondiale, 16% des personnes interrogées estiment que leurs employés doivent être vaccinés, taux correspondant à celui rapporté par la région APAC (17%) mais à un niveau nettement supérieur aux résultats de la région EMEA (8%). Dans cette même région, l’enquête de ManpowerGroup indique que quelque 27% des employeurs portugais interrogés envisagent d’imposer des vaccinations. 

Les États-Unis suggèrent des taux de vaccination obligatoire plutôt faibles (4%), ce qui contraste fortement avec, par exemple, le Brésil (43%) et le Mexique (45%).

La Suisse semble avoir une longueur d’avance dans l’utilisation des modèles de travail hybrides


La pandémie mondiale a accéléré le passage à des modèles de travail flexibles dans de nombreuses entreprises. Lors du premier confinement en avril 2020, on estime qu’environ 50% des employés en Suisse travaillaient à domicile, en tenant compte du fait que ce modèle n’est évidemment pas adapté à tous les types d’emplois. Selon l’enquête menée par ManpowerGroup en janvier 2021, la Suisse semble plus avancée et plus ouverte à l’utilisation de modèles de travail flexibles que d’autres pays. 

Seuls 34% des employeurs interrogés dans le monde pensent qu’un modèle hybride – un mélange de travail à distance et sur site – sera mis en place dans les 6 à 12 prochains mois. Ce chiffre est bien inférieur à celui de la Suisse, où 53% des employeurs pensent que la majorité de leur personnel optera pour un mélange de travail à domicile et de travail sur site. Néanmoins, 41% des employeurs suisses s’attendent à ce que la majorité de leur personnel retourne au bureau dans les 6 à 12 mois à venir ; ce chiffre est inférieur à celui de l’ensemble de la région EMEA (53%) et à celui de du reste du monde (51%).

Gianni Valeri, CEO de ManpowerGroup Suisse déclare : « Chez ManpowerGroup, nous croyons aux modèles de travail flexibles et avons déjà déplacé un certain nombre de succursales dans des espaces de travail en commun au cours des 18 derniers mois ; cela soutiendra notre stratégie consistant à passer le plus de temps possible avec nos clients plutôt qu’au bureau et favorisera le travail d’équipe et la collaboration. »

Les employeurs prévoient des possibilités d’embauche limitées en Suisse 


Selon l’enquête de ManpowerGroup sur les perspectives d’emploi, les prévisions d’emploi en Suisse sont restés plutôt stables pendant la période du Covid-19. 65% des personnes interrogées en Suisse s’attendent à ce que cette tendance se poursuive, contre 58% dans la région EMEA et seulement 37% dans la région APAC, où certains pays prévoient que les perspectives d’embauche augmentent sensiblement au cours des trois prochains mois (Taïwan 24%, Australie 17% et Singapour 17%). 

Entre avril et juin, les employeurs anticipent des possibilités d’embauche limitées en Suisse avec une Prévision Nette d’Emploi de +2%, en amélioration de 5 points par rapport au trimestre précédent et inchangée d’une année à l’autre.

En Suisse, 11% des employeurs interrogés prévoient d’atteindre les niveaux d’embauche enregistrés début 2020, avant le Covid-19, dès la fin juillet 2021, et 10% d’ici la fin décembre 2021. Cette prévision est moins optimiste que celle de 16,6% des employeurs dans le monde. C’est en Israël que les répondants semblent les plus optimistes : en effet, 28% d’entre eux s’attendent à retrouver les niveaux d’embauche d’avant le Covid-19 d’ici la fin de l’année. La Pologne est la plus négative avec 2%. 

Gianni Valeri, conclut : « Je suis très préoccupé par le taux de chômage très élevé de 3,6% en Suisse, comme annoncé par le SECO hier. Nous constatons déjà une augmentation des embauches temporaires, ce qui est généralement un indicateur précoce de reprise économique. Dans le même temps, nous travaillons main dans la main avec nos clients pour les aider à surmonter les conséquences de la crise du Covid-19 et à se préparer à la reprise de l’économie. » 

Le Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi est mené chaque trimestre auprès d’employeurs des secteurs privé et public dans 43 pays et territoires, dans le but d’étudier les intentions des entreprises concernant l’évolution de leurs effectifs au cours du trimestre à venir. En Suisse, il est élaboré à partir d’entretiens réalisés auprès d’un échantillon représentatif de quelque 750 employeurs.

Pour consulter les résultats complets du Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi, rendez-vous sur: www.manpowergroup.com/meos. Les prochains résultats seront publiés le 8 juin 2021 et donneront les tendances pour le 3e trimestre 2021.

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