IVème Forum International Afrique Développement

3 mars 2016

IVème Forum International Afrique Développement

Sous le haut patronage de sa majesté le Roi, Mohammed VI, le groupe Attijariwafa Bank et Maroc Exportont organisé les 25 et 26 février 2016 à Casablanca, la 4è édition du forum International Afrique Développement, sous le thème « Agriculture et électrification : mobiliser les énergies ».

Ce forum qui en était à sa quatrième édition, après le franc succès des éditions de 2010, 2012 et 2015, se positionne désormais comme un rendez-vous incontournable du monde africain des affaires, au service de la promotion de la coopération Sud-sud. L’organisation de la quatrième édition du forum International Afrique Développement se voulait centrée sur les fondamentaux du continent dans un contexte où plus de 60% de la population africaine n’a pas accès à l’électricité, plus de 50% souffre de malnutrition tandis que le continent dispose de 800 millions d’hectares de terres arables non exploitées. Le forum s’inscrivait dans une démarche de promotion des investissements, de la coopération Sud-sud, visait à offrir plus de visibilité et à répertorier les projets d’investissements sur le continent.

Le Maroc très ancré dans la coopération Sud-sud.

S’il ya un pays en Afrique qui encourage la coopération interafricaine, c’est bien le Royaume du Maroc. Portée par une conviction et une vision d’Etat, la dynamique économique marocaine s’accélère, après une décennie d’investissements privés conséquents dans plus de 20 pays d’Afrique. Les différentes tournées du Souverain chérifien dans plusieurs pays africains vient confirmer la vision marocaine de la coopération entre Etats africains. Ainsi le forum qui s’est tenu à Casablanca offrait une opportunité de rencontres et d’échanges à plus de 1200 opérateurs économiques et intentionnels de plus de 29 pays. Cet événement d’envergure prévoyait durant deux jours, l’organisation des rencontres d’affaires entre décideurs et investisseurs économiques ainsi que de panels sur les problématiques concrètes de développement en Afrique. Les trois panels avaient pour thèmes, respectivement : « transformation du secteur agricole : d’une activité de subsistance à un moteur de développement de l’économie et des entreprises », « Entrepreneuriat en Afrique : libérer les énergies », « quel modèle d’électrification pour le continent ? ». Aussi, le « Marché de l’investissement » mis en place dans le cadre du forum, prévoyait-il de donner la visibilité aux plans nationaux de développement et aux banques de projets structurants, mettant à l’honneur 7 pays : la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Togo, le Sénégal, la Tunisie, le Kenya et le Congo-Brazzaville.

L’importance de l’électrification rurale.

Des experts et des acteurs économiques ont souligné à Casablanca l’importance de l’électrification de l’espace rural africain, ce qui est de nature à contribuer inéluctablement au développement de l’Afrique et au renforcement de la compétitivité de son économie. Les participants ont relevé que le problème d’accès à l’électricité dans plusieurs pays africains entrave le processus de développement économique et social du continent. A cette occasion, le président de la fondation énergies pour l’Afrique, Jean Louis Borloo a indiqué que le développement en Afrique passe notamment par la mise en œuvre de moyens nécessaires à même de mettre l’énergie électrique à la disposition de tous les pays du continent, notant que l’énergie constitue un axe vital permettant de promouvoir tous les secteurs. Il a salué à cet égard l’engagement du Maroc en faveur du développement en Afrique à travers des projets d’envergure, notant que le Royaume, leader en matière des énergies renouvelables au niveau africain, a pu acquérir une vaste expérience dans le domaine de l’électricité grâce aux potentialités dont il dispose. Le directeur général de Fonds Africa 50, Alassane Ba, a quant à lui estimé que la généralisation du programme de l’électrification en Afrique peut-être considéré comme un défi que les décideurs et les acteurs économiques sont appelés à relever dans le but de consolider les objectifs du développement. La résolution des problèmes d’approvisionnement en électricité ne se limite pas, selon lui à la seule question des moyens financiers mais demeure aussi tributaire de la forte volonté politique et des solutions techniques efficientes. Pour Mohamed El Kettani, PDG du groupe Attijariwafa bank, «L’Afrique change et doit changer davantage. Nous voyons plusieurs évolutions encourageantes avec de nombreux Etats qui se dotent de visions sectorielles structurées». Tony Elumelu, CON, président de Heirs Holdings, UBA Plc et Transcorp Plc, a insisté sur le rôle du secteur privé africain dans le développement et l’intégration régionale du continent. Dans son discours d’ouverture en séance plénière, il a souligné que des investissements soutenus dans l’agriculture et l’énergie peuvent entraîner et soutenir la transformation économique à travers le continent. Il a également déclaré que malgré la géographie que nous avons tous en partage, il est fort de constater que l’Afrique du Nord est de plus en plus considérée comme le Moyen-Orient. Ce qui ne doit pas être le cas. Il faut plutôt encourager « l’africapitalisme », l’ensemble des moyens que les africains doivent mettre ensemble pour développer eux-mêmes leur continent.

En marge de ce Forum, la Fondation Attijariwafa bank a organisé en partenariat avec le Musée Tiskiwin de Marrakech, à l’espace d’art Actua, une exposition intitulée « Arts transsahariens. Un art de vivre » traitant des arts traditionnels de l’habitat nomade et sédentaire dans les espaces transsahariens, du Sud du Maroc aux rives du Niger. Cette exposition voulait souligner l’appartenance à une même communauté culturelle, fécondée par une histoire millénaire de migrations humaines et de relations commerciales et culturelles.

 

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