La gentillesse est certes une qualité, mais lorsqu’elle vient d’un manager, les retombées vis-à-vis des personnes qu’il dirige risquent le plus souvent d’être négatives sans les notions complémentaires de justice et d’objectivité. On vous donne ici les raisons qui font qu’un manager doit non seulement faire preuve de gentillesse, mais aussi être juste et objectif dans la manière dont il dirige son équipe :

La gentillesse, à la fois une ressource et un frein

Le gentil manager est celui qui se montre humain, prévenant et compréhensif auprès des personnes qui composent son équipe. Il s’agit d’une ressource dans la mesure où le gentil fait le plus souvent preuve d’écoute envers ses collaborateurs et ce, de telle sorte que la motivation se crée autour de lui. Un manager qui sait se montrer gentil va favoriser la motivation de son équipe tout en instaurant un bon climat social dans son entreprise. Le plus souvent, il va aussi rencontrer moins de résistance auprès des personnes qu’il dirige.

Toutefois, la gentillesse à elle seule ne suffit pas pour bien manager au sein d’une entreprise et pour cause, elle finit par être source d’abus de la part des autres. A terme, cela se solde par des résultats médiocres, des écarts de conduite, des délais non respectés voire même des conflits entre les différents intervenants. La raison en est que le manager, par peur de froisser ou de prendre parti finit par faire plaisir à tout le monde sans répondre aux véritables besoins tant de l’entreprise que de chaque collaborateur.

La justice et l’objectivité, plus essentielles au manager que sa seule gentillesse

La justice se veut être une notion puissante dans le management d’une équipe dans la mesure où elle crée de la motivation au travail. Elle va du principe aussi simple que celui qui consiste à décider que celui qui travaille plus soit rémunéré plus jusqu’au réflexe qui vise la rémunération des efforts par de simples félicitations en public ou encore par des célébrations méritées.

Tout ceci pour dire qu’être juste pour un manager consiste à montrer que les efforts méritent d’être reconnus et qu’à l’inverse, les comportements contraires à l’ordre établi demandent à être rectifiés voire même sanctionnés. En plus d’être juste dans sa manière de diriger son équipe, le manager doit aussi être objectif dans le sens où il est de son devoir de prendre des décisions de manière à ce qu’elles soient uniformes pour chaque membre de son équipe, sans favoritisme ni copinage. Cette objectivité est essentielle pour que chaque collaborateur ressente qu’il est traité avec équité par rapport au reste de l’équipe. Il en ressortira alors un sentiment collectif de justice, de sécurité et de prévisibilité par rapport à l’évolution de chacun au sein d’une structure.

Au final, la gentillesse que l’on attend d’un manager est celle qui lui fait traiter son équipe avec respect et dignité, mais sans sentiments. En effet, pour que la paix règne dans la structure qu’il dirige, il doit aussi appliquer les règles de manière uniforme auprès de tous, sans état d’âme et faire preuve de poigne lorsqu’il constate des transgressions par rapport à l’ordre communément établi.

Sans cette audace qui reste tout de même cadrée, le manager ne pourra pas obtenir l’engagement et l’attention continus de son équipe par rapport à la réalisation des objectifs de l’entreprise.

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