À l’origine un phénomène physique appliqué ensuite à la psychologie, le concept de résilience s’investit de plus en plus dans le secteur des entreprises. Relevant de mécanismes complexes et désormais indispensables en temps de crises, la résilience en entreprise fait l’objet d’efforts individuels comme collectifs qu’il convient de comprendre en vue de faire prospérer tout établissement. Zoom sur l’art délicat de la résilience organisationnelle dans les entreprises afin d’éviter la faillite ou de surmonter l’adversité en toute circonstance !

Qu’est-ce que la résilience en entreprise ?

Dès lors qu’une entreprise est créée, sa pérennité peut se voir menacée par différents facteurs. Il peut s’agir de modifications quant à la législation en vigueur, d’un effondrement de la demande, d’avancées technologiques ou encore de crises sanitaires telles que la pandémie mondiale que nous venons tout juste de traverser. Ces facteurs peuvent impacter la stratégie, l’organisation ainsi que le management des entreprises de façon conséquente, et une faible résilience peut s’avérer fatale.

Afin de prospérer dans des conditions optimales, une entreprise se doit en effet de développer une forte résilience organisationnelle, ou, autrement dit, une aptitude d’organisation et de composition dans un contexte incertain et éventuellement menaçant. Alors quelles stratégies une entreprise doit-elle mettre en place en vue de faire preuve de résilience ?

Des capacités propres à l’entreprise

Une entreprise est un système dynamique et complexe qui doit s’adapter de façon constante aux conditions de son environnement en vue d’assurer son efficacité et sa pérennité. Chaque entreprise possède des caractéristiques spécifiques qui facilitent, ou limitent, ses activités (ressources matérielles suffisantes, objectifs communs, interactions sociales,…).

Si l’importance de ces caractéristiques peut être rapidement compréhensible, d’autres éléments moins tangibles, tels que la posture managériale des cadres ou la culture de l’organisation, sont souvent moins facilement perçus et se doivent néanmoins d’être pris en considération. Ainsi, tout service d’organisation au sein d’une entreprise devrait avoir recours à des méthodes de détection des risques et de recherche en vue de saisir toute occasion d’affaires profitables, tant à l’interne qu’à l’externe.

• Détection des risques : les services d’organisation d’une entreprise doivent être en mesure de décoder les signaux faibles, indicateurs de base d’une éventuelle perturbation, pour pouvoir ensuite faire part de toute information pertinente à la haute direction.
• L’importance de donner du sens : la résilience induit également, et surtout, une capacité à donner du sens aux événements qui présentent des risques à l’encontre de l’entreprise. Dirigeants et cadres se doivent de communiquer tous les renseignements nécessaires à leurs collaborateurs en les intégrant dans le contexte de leur mission. Le sens ainsi donné permettra de susciter courage et implication auprès des employés.   

Les entreprises et leur environnement : deux univers inextricablement liés

Bien que des capacités intrinsèques puissent donc être développées par le biais d’un travail constant et adapté à la culture de l’organisation, la résilience d’une entreprise dépend également, et en grande partie, du contexte dans lequel elle évolue.

• L’environnement concurrentiel : les changements éventuellement subis par la structure concurrentielle d’un certain secteur d’activité peuvent être une source importante de perturbations pour les entreprises. Notamment si celles-ci n’ont pas été en mesure d’anticiper ces transformations et se retrouvent dès lors devant le fait accompli. Au cœur de tout secteur peut en effet apparaître une entreprise innovante qui élabore un nouveau modèle d’affaires original séduisant une clientèle nouvelle et plus importante. Le paramètre de concurrence doit dès lors favoriser la concentration des entreprises.

• Le contexte social : par définition, les pressions sociales sont issues d’acteurs extérieurs à une entreprise mais qui réagissent de façon directe aux effets potentiellement négatifs générés par les services ou les produits proposés par celle-ci. Il s’agit notamment de réactions de la part des consommateurs liées à des répercussions nocives pour l’environnement ou pour leur santé que peuvent avoir des produits ou des pratiques d’entreprises. Une entreprise résiliente doit alors faire preuve d’une gestion solide visant avant tout à réduire les impacts négatifs susceptibles d’engendrer de telles perturbations et d’anticiper ainsi ces pressions sociales avant qu’elles n’apparaissent.

• L’environnement économique et politique : la résilience en entreprise est un concept qui n’est concevable qu’en tenant compte de l’équilibre fragile et permanent entre les capacités intrinsèques d’un établissement ainsi que ses interactions constantes avec l’environnement économique et politique dans lequel elle évolue. La résilience organisationnelle ne peut donc être établie qu’à l’aide d’une approche pluridisciplinaire qui va bien au-delà du domaine de la simple gestion. Une entreprise résiliente doit donc faire preuve d’une grande capacité d’adaptation en vue de réagir correctement et avec succès face à toute perturbation pouvant menacer sa pérennité. Et ce, en prenant en compte les possibilités offertes par leur environnement économique et politique, à un instant précis de leur histoire.

Il s’agit donc de combiner une approche défensive (prévention et gestion des risques pour faire face au choc) à une approche proactive (faire preuve d’ingéniosité et d’innovation afin de pouvoir proposer des solutions).

C’est cette capacité de renouvellement par laquelle une entreprise cherche à développer de nouvelles activités et à repenser ses activités existantes en expérimentant de nouvelles façons de faire et en mobilisant ses équipes qui fera toute la différence.

• “Les New Ways Of Working : ces nouveaux modes de travail qui séduisent davantage”, un article à lire!

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