Les pièges de l’aide-ménagère : pas d’assurance accident dans près de la moitié des cas

27 mai 2019

Les pièges de l’aide-ménagère : pas d’assurance accident dans près de la moitié des cas

Une enquête Comparis révèle la méconnaissance des règles en matière d’aide à domicile

En Suisse, une personne sur sept s’accorde les services d’un prestataire pour faire son ménage. Dans deux cas sur trois, ces prestataires exercent une activité indépendante. Point sensible : près de la moitié des clients ne souscrivent pas d’assurance accident pour ces aides à domicile. Et ils sont un quart à ne pas déclarer les personnes effectuant leur ménage auprès des assurances sociales. Une pratique qui, en cas d’accident, peut se transformer en véritable piège.

En Suisse, 14 % des personnes ont recours à des prestataires pour effectuer les tâches ménagères. Et dans 72 % des cas, ces prestataires exercent une activé indépendante. C’est ce que révèle une enquête représentative du comparateur sur Internet comparis.ch menée auprès de plus de 1000 personnes en Suisse. Toutefois, la plupart des employeurs n’a pas déclaré son aide-ménagère correctement. En cas d’accident, cela peut avoir des conséquences dramatiques. Si la personne qui effectue les tâches ménagères est victime d’un accident durant son travail, l’employeur doit s’attendre à faire face à des frais considérables.

Pas d’assurance accident ni de déclaration auprès des assurances sociales
En matière de droit des assurances sociales, les employeurs sont tenus de déclarer une aide-ménagère non salariée par une entreprise, auprès des assurances sociales et de l’assurance accident et de verser des cotisations. Une obligation à laquelle près de la moitié des répondants ne se conforme pas : 46 % des personnes occupant une aide-ménagère indépendante ne cotisent à aucune assurance accident. Elles sont également 14 % à ne pas même savoir si elles ont souscrit une assurance accident pour leur aide-ménagère. Elles sont, en outre, un quart à ne pas déclarer leur aide-ménagère auprès des assurances sociales.

Paiement du prestataire à domicile en espèces dans la moitié des cas
La moitié des employeurs paient la personne effectuant les tâches ménagères en espèces. Généralement, les répondants indiquent donner au maximum 250 francs par mois en moyenne. « Une assurance accident pour une aide-ménagère revient à environ 100 francs par an. Une somme modique, comparée aux coûts qu’engendrerait un accident éventuel de la personne effectuant les tâches ménagères », relève Nina Spielhofer, experte Immobilier & Maison chez comparis.ch. Ceux-ci peuvent atteindre des montants extrêmement élevés et couvrir depuis les frais de transport jusqu’aux compensations financières en cas d’invalidité. Par ailleurs, en ne faisant pas la déclaration auprès des assurances sociales, un employeur risque de devoir payer les cotisations dues et des amendes.

Les tâches ménagères les plus détestées : repasser, nettoyer les vitres et dépoussiérer

La moitié des personnes interrogées déclare détester le repassage. Le nettoyage des vitres rebute aussi près de la moitié des sondés (46 %). Sur l’échelle tâches les plus détestées, dépoussiérer (34 %) et nettoyer la salle de bain (32 %) viennent respectivement en troisième et quatrième position. Les personnes occupant un prestataire pour effectuer le nettoyage ont généralement recours à ses services une fois par semaine.

En Suisse, engager quelqu’un pour effectuer le nettoyage est principalement fait pour les raisons suivantes: manque de temps (48 %) et manque d’envie (44%). Les raisons invoquées pour le manque de temps sont essentiellement une activité professionnelle prenante (86 %). Les autres raisons citées sont, par ordre, les loisirs, la garde des enfants et des proches à charge.

 

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