On n’a qu’une vie, osons être beau !!! Par Myriam Hoffman

6 février 2012

On n’a qu’une vie, osons être beau !!! Par Myriam Hoffman

En ces temps de crises économiques, de violences aveugles, de catastrophes écologiques, parler de la beauté pourrait paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. Presqu’un scandale. Mais en raison de cela même, la beauté se situe bien à l’autre bout de la réalité à laquelle nous avons à faire face. Je suis persuadée que nous avons pour tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les extrémités de l’univers vivant : d’un côté, le mal ; de l’autre, la beauté.

Transposés à l’humain, depuis les temps immémoriaux, le beau et le bien ont été volontiers associés. Les beaux individus ont une vie plus facile, c’est scientifiquement prouvé. Un raccourci mental souvent inconscient nous fait attribuer une kyrielle de qualités à une belle apparence : force de caractère, puissance, sociabilité, santé mentale, etc. voire même aujourd’hui, compétence.

Une expérience troublante a été tentée au Etats-Unis : un C.V. de femme a été envoyé à plusieurs entreprises recrutant du personnel. Certains de ces C.V. comportaient une photo montrant la candidate maquillée, alors que d’autres la révélaient naturelle et sans fard. Il en est ressorti que la candidate maquillée a été invitée à davantage d’entretiens professionnels, et plus surprenant encore, a reçu des propositions de salaire plus alléchantes !

Des recherches réalisées à l’Université du Texas révèlent que les écarts de rémunération entre hommes beaux et hommes laids sont stupéfiants. Plus encore qu’un esprit brillant et des compétences reconnues, un physique agréable agirait comme accélérateur de carrière, rendant ainsi impitoyable le monde de l’emploi. La beauté semble donc être une forme de génie. Ainsi, Aristote nous soufflait déjà : « La beauté est une meilleure recommandation que n’importe quelle lettre. »

Il va sans dire que cette emprise du beau se ressent dans d’autres domaines. La prime à la beauté se retrouve en matière de séduction amoureuse – bien que nous nous refusions généralement à l’admettre, préférant mettre en avant dans nos choix de rencontre, des critères de gentillesse ou d’attention. Certes, l’attirance et l’amour sont deux choses différentes mais la première est un début, une ouverture pour donner sa chance au second.

D’ailleurs, nous pourrions imaginer un univers qui ne serait que vrai, sans que la moindre idée de beauté ne vienne l’effleurer. Ce serait un univers uniquement fonctionnel où se déploieraient des éléments indifférenciés, uniformes, qui se mouvraient de façon absolument interchangeable. Nous aurions affaire à un ordre de « robots » et non à celui de la vie…

Pour qu’il y ait vie, il faut qu’il y ait différenciation des éléments, laquelle, évoluant, a pour conséquence, la singularité de chaque être. C’est ainsi que la gigantesque aventure de la vie a abouti à chaque herbe, à chaque fleur, à chacun de nous, chacun unique et irremplaçable. Ce fait est d’une telle évidence que nous ne nous en étonnons plus, ni ne nous en émouvons. Pourtant, personnellement, je reste celle qui, depuis toujours, s’étonne. Avec l’expérience, loin de me sentir désabusée, je m’en étonne encore, et pourquoi ne pas le dire, je ne cesse de m’en féliciter, car je sais que l’unicité des êtres, donc de chaque être, représente un don inouï.

Chaque être étant unique, chacun de ses instants étant unique, sa beauté réside dans son élan instantané vers la beauté, sans cesse renouvelée, et chaque fois, comme neuf. A mes yeux, c’est avec l’unicité que commence la possibilité de la beauté : l’être n’est pas une simple figure au milieu d’autres figures. L’unicité transforme chaque être en présence, laquelle, à l’image d’une fleur ou d’un arbre, n’a de cesse de tendre, dans le temps, vers la plénitude de son éclat, qui est la définition même de la beauté.

En tant que présence, chaque être est virtuellement habité par la capacité à la beauté, et surtout par le « désir de beauté » – le désir que ressent chaque être de tendre vers la plénitude de sa présence au monde. Plus l’être est conscient, plus ce désir chez lui se complexifie : désir de soi, désir de l’autre, désir de transformation dans le sens d’une transfiguration.

Par le truchement du conseil et du coaching en image, ce sont bien toutes ces clés que je m’efforce de transmettre… à tous mes clients.

Myriam Hoffmann, Chroniqueuse chez Le Monde Economique – Consultante en image et Directrice du cabinet Première Impression

 

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