Principales conclusions du Corporate Credit Snapshot novembre 2021 de Muzinich & Co.

9 décembre 2021

Principales conclusions du Corporate Credit Snapshot novembre 2021 de Muzinich & Co.
  • Les rendements des titres à revenu fixe mondiaux ont été mitigés en novembre. Le mois a été marqué par l’absence de risque : les obligations à haut rendement ont reculé, les obligations d’entreprises de qualité ont été à peine positives, tandis que les obligations du Trésor, les Bunds et les Gilts ont surperformé, les investisseurs se réfugiant dans la sécurité relative des obligations d’État
  • Le sentiment de risque a augmenté tout au long du mois, d’abord en raison de l’inflation et de l’accélération potentielle du resserrement de la Réserve fédérale (Fed), mais de plus en plus en raison des préoccupations liées au COVID-19, avec l’augmentation des cas et des fermetures en Europe, et finalement l’annonce de la dernière variante du COVID-19, l’omicron
  • Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre a finalement décidé de laisser ses taux inchangés, ce qui a entraîné une hausse des taux d’intérêt à court terme au début du mois
  • En termes de politique monétaire, c’est potentiellement un mois important pour les annonces des banques centrales, notamment de la Banque centrale européenne (BCE), de la Réserve fédérale (Fed) et de la Banque d’Angleterre (BoE)

En outre, veuillez consulter ci-dessous la mise à jour du marché du crédit pour les États-Unis, l’Europe et les marchés émergents:

US

Le mois de novembre a été marqué par une baisse du risque, le haut rendement et les prêts américains étant en recul, les obligations d’entreprises investment grade à peine positives et les bons du Trésor surperformant, les investisseurs se réfugiant dans la sécurité relative des obligations d’État. Le sentiment de perte de risque s’est accentué au cours du mois, d’abord en raison de l’inflation et de l’accélération potentielle du resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), mais aussi en raison des inquiétudes liées au COVID-19, avec l’augmentation du nombre de cas et de fermetures en Europe, et enfin l’annonce de la toute nouvelle variante du COVID-19, l’omicron. Les écarts de taux à haut rendement se sont élargis à des niveaux inédits depuis décembre 2020 (Source : Bloomberg au 30 novembre 2021, JUC4 – The ICE BofA ML BB-B US Cash Pay High Yield Constrained Index).

Le calendrier des nouvelles émissions à haut rendement a été plus léger en novembre, et du côté de la demande de l’équation technique, il y a eu des sorties. Le marché américain de l’investment grade a été affecté par une baisse des flux entrants et un sentiment de perte de risque, comme en témoigne l’élargissement des spreads le plus important depuis mars 2020. Néanmoins, l’investment grade a réussi à générer un rendement positif grâce à la reprise des Treasuries (baisse des rendements).

Europe

Ce mois-ci, la pandémie de COVID-19, en constante évolution, est revenue sur le devant de la scène, les marchés ayant mal réagi à la nouvelle variante omicron de COVID-19, notamment vers la fin du mois. Cette nouvelle est venue s’ajouter à l’augmentation du nombre de cas en Europe, avec des mesures de confinement et des restrictions réimposées. Les spreads se sont élargis dans les secteurs du haut rendement et de l’investissement, entraînant une hausse des rendements et une baisse des prix. Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre a finalement décidé de laisser ses taux inchangés, ce qui a entraîné une hausse des taux d’intérêt à court terme au début du mois. La Banque centrale européenne (BCE), quant à elle, semble s’écarter de plus en plus des autres grandes banques centrales dans son approche dovish de la politique monétaire. La hausse de l’inflation dans la zone euro, notamment en Allemagne, a accru la pression sur la BCE pour qu’elle resserre sa politique monétaire, à l’instar des autres banques.

Le conseil des gouverneurs devrait également relever ses prévisions d’inflation pour 2022 lors de la réunion de décembre. Toutefois, la BCE a réitéré son orientation selon laquelle de nombreuses causes ponctuelles de l’inflation, telles que la flambée des prix de l’énergie et les goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement, devraient s’estomper d’ici à ce que les nouvelles mesures prennent effet, et elle continue donc à publier des orientations moins optimistes en matière de taux d’intérêt.

ME

Les marchés émergents ont connu un mois sans risque, sous l’effet des craintes inflationnistes et du regain d’incertitude lié à la crise COVID-19. Alors que les obligations à haut rendement des marchés émergents ont reculé ce mois-ci, comme le reste de la classe d’actifs mondiale à haut rendement, les obligations de qualité supérieure des marchés émergents ont généré des rendements positifs grâce à la reprise des bons du Trésor américain. En Chine, l’activité manufacturière a légèrement augmenté en novembre, les pénuries d’électricité s’étant atténuées et les prix des matières premières s’étant stabilisés, ce qui a contribué à améliorer la production après deux mois consécutifs de contraction.

Le ralentissement du secteur de l’immobilier et les pénuries d’énergie ont également montré des signes d’atténuation ce mois-ci, Pékin a relâché sa répression à l’encontre des promoteurs immobiliers et est intervenu pour contrôler les prix des carburants. Au Brésil, la flambée de l’inflation et l’incertitude liée au taux de change ont freiné la reprise pandémique du pays. En outre, la contraction de l’économie est due à une sécheresse sans précédent qui a entraîné une baisse des exportations de biens et de services. En Turquie, la lire est restée sous pression, la banque centrale ayant poursuivi son approche peu orthodoxe de la politique monétaire en réduisant les taux d’intérêt face à la montée des pressions inflationnistes.

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