La Côte vaudoise : une région de plus en plus prisée. Par Laurent Pannatier

3 novembre 2011

La Côte vaudoise : une région de plus en plus prisée. Par Laurent Pannatier

Le marché immobilier helvétique connaît dans son ensemble un intérêt grandissant depuis les années 90. Si les grandes agglomérations du pays sont soumises à de fortes pressions avec une demande largement supérieure à l’offre, d’autres régions enregistrent elles aussi une croissance fulgurante.

Les bords du Léman sont bien évidemment touchés par cette tendance et tout particulièrement la Côte vaudoise où des difficultés se font sentir avec un marché de plus en plus limité.

Conséquence directe de cette constatation : une montée affolante des prix du mètre carré. En effet, acquérir une villa ou un appartement dans la région est devenu de plus en plus difficile compte tenu des prix et du manque de logements disponibles à la vente.

L’influence genevoise

La cité de Calvin est considérée comme un des cas les plus préoccupants de Suisse avec un manque considérable de biens face à une demande toujours plus forte. La ville avec son ouverture sur le plan international grâce à l’aéroport de Cointrin, semble incapable de résoudre le problème depuis plusieurs années.

Ainsi, beaucoup de genevois n’ont d’autre choix que de se diriger vers d’autres régions. La France voisine a bien évidemment été touchée, mais c’est surtout la Côte vaudoise qui ressent l’influence du marché genevois. De plus, l’implantation de multinationales vient accroître encore plus la tendance.

Des prix qui continuent à monter

L’impact sur les coûts de la pierre est évidemment une des conséquences principales de ce phénomène. Par exemple, acheter ou louer à Nyon est aujourd’hui en moyenne plus cher que de s’établir à Lausanne. Les petites communes de la région ont elles aussi vécu des changements considérables grâce à de multiples projets de construction. Malgré cet effort, les prix ne cessent toutefois pas d’augmenter avec des sommets atteints pour certains objets.

Le développement des transports-publics et notamment des lignes CFF qui comptent augmenter leur cadence durant les prochaines années, devrait rendre ces régions encore plus attractives. L’amélioration des axes autoroutiers avec, par exemple, la création de la troisième voie, permet aussi de réduire les trajets vers le bout du lac. En outre, les sociétés choisissent de plus en plus de s’implanter hors des grandes agglomérations afin de limiter leurs coûts fixes. Les grosses structures ont également souvent beaucoup de peine à s’établir en ville où le manque de place est considérable. Ainsi, ces régions satellites deviennent peu à peu de vrais centres urbains, confirmant un attrait déjà bien prononcé.

De plus, les pouvoirs publics sont déterminés à favoriser le développement de leurs communes en favorisant les projets de construction et de densification afin de combler les besoins actuels. L’augmentation de la population annoncée pour les prochaines années est en effet l’un des principaux enjeux pour beaucoup de régions en Suisse romande. Construire et tenter de réguler les marchés restent donc des défis de taille pour l’ensemble de la région de la Côte vaudoise.

Laurent Pannatier/Consultant chez Le Monde Economique et Resp. Régional de l’agence PROXIMMO

 

Recommandé pour vous