Les 3 solutions pour résoudre votre besoin de trésorerie

13 novembre 2012

Les 3 solutions pour résoudre votre besoin de trésorerie

Avec la crise, les besoins de trésorerie des entreprises se sont accentués car les banques deviennent de plus en plus frileuses et exigent davantage de garanties. Généralement on parle d’un besoin de trésorerie lorsque le solde du compte bancaire de l’entreprise est négatif. C’est ainsi qu’une entreprise manque de trésorerie lorsque les crédits et les avoirs dont elle peut disposer sont insuffisants pour payer à échéance ses fournisseurs, salariés ou autres créanciers (impôts, charges sociales …).

La trésorerie idéale est égale à zéro. Si elle est positive, de l’argent pourrait être placé pour rapporter des intérêts (ou investi) alors que si elle est négative, il faut alors payer des agios au banquier. Ainsi donc la gestion de trésorerie consiste à veiller à maintenir une liquidité suffisante pour faire face aux échéances, tout en optimisant la rentabilité des fonds. Parfois, il arrive que ce ne soit pas le cas et les entreprises, pour éviter un dépôt de bilan, doivent trouver des alternatives. Pour faire face, les entreprises peuvent avoir recours à différentes solutions et, dans cet article, nous parlerons de 3 d’entre-elles :

La première solution est souvent l’emprunt auprès d’institutions financières qui peuvent leur proposer soit un crédit à court terme soit un escompte. Le crédit court terme de trésorerie correspond à un besoin de financement ponctuel et permet à l’entreprise de disposer d’une somme pour pallier un besoin ponctuel. Quant à l’escompte, il permet de disposer par anticipation du montant de la créance sans attendre le règlement par le client.

La deuxième solution adoptée par les entreprises est d’émettre des titres – connus sous le nom d’actions. On désigne par action un « titre de propriété » qui correspond à une partie du capital de l’entreprise. Formellement on peut distinguer trois niveaux de participation :

  • Les petits actionnaires avec moins de 5 % des actions émises n’ont pas le pouvoir d’influencer la stratégie de l’entreprise
  • Les actionnaires minoritaires avec plus de 5 % mais moins de 50 % des actions ont une influence sur les décisions de l’entreprise
  • Les actionnaires majoritaires avec plus de 50 % des actions qui ont un contrôle complet de la stratégie de l’entreprise

La troisième solution qui selon M. Andres Taracido est moins connue des entreprises est l’émission obligataire qui se définit comme un droit de créance, autrement dit une reconnaissance de dette que la personne a envers une entreprise. Selon Andrés Taracido, Expert diplômé en Finance et Investissements et CEO de Swiss Financial Company, « même les PME peuvent avoir accès à cette source de financement qui est revenue aujourd’hui à la mode». D’ailleurs, il poursuit en affirmant que « l’émission obligataire représente pour l’entreprise un risque moins élevé qu’une émission par actions ». C’est ainsi que particulièrement pendant des périodes plus courtes, les obligations peuvent avoir un rendement supérieur à celui des actions et leurs prix resteront presque toujours plus stables.

M. Taracido tient toutefois à souligner que pour émettre une obligation, 3 conditions sont à respecter : : « L’historique de la société émettrice car c’est elle qui donne confiance aux investisseurs ; le management qui est la clé de voute d’une émission obligataire car il démontre qui sont les hommes qui dirigent l’entreprise ; et la troisième condition est le projet en lui-même: est-ce que le projet va être assez rentable dans les années futures, d’une part pour rembourser les intérêts annuels et d’autre part pour rembourser le capital à l’échéance ». Il sera difficile à l’entreprise d’avoir accès à cette source de financement si ces 3 conditions ne sont pas remplies.

En définitive, nous pouvons dire que l’action et l’obligation sont deux produits financiers dont les principales différences reposent dans leur nature. De ce fait, l’orientation vers l’un ou l’autre dépend essentiellement des objectifs de rendement et de prise de risque.

Benjamin Hartmann/Rédacteur pour le magazine Le Monde Economique

 

Recommandé pour vous