Pourquoi les produits écologiques ont-ils la cote ?

3 octobre 2011

Pourquoi les produits écologiques ont-ils la cote ?

Plus de 5000 litres d’eau pour la création d’un t-shirt. Et oui ! Nos vêtements sont assoiffés, ils ont besoin d’une quantité massive d’eau pour leur fabrication. Tel est le calcul minutieux qu’un écobilan peut réaliser. Il faut par exemple tenir compte de l’irrigation des champs de coton, sans bien sûr négliger l’eau utilisée pour les teintures. A cela s’ajoute le transport et le lavage.

C’est ainsi qu’on a vu apparaitre un nouveau genre de professionnels appelés les « spécialistes en analyse de cycles de vie » qui sont le plus souvent mandatés par les entreprises dans le but de recenser toutes les atteintes environnementales résultant d’un produit et de réduire ainsi sa consommation d’énergie.

Ces analyses permettent surtout de donner des indications sur le procédé de fabrication d’un produit afin de connaître son impact sur l’environnement et d’évaluer la meilleure solution, celle qui causera le moins de dégât pour l’environnement.

Bien entendu, réaliser une telle étude coûte cher, mais c’est un moyen pour les PME de favoriser la vente de leurs produits, car d’après une étude récente, un consommateur sur quatre boycotterait les structures économiques qui négligeraient l’écosystème. Produire écologique devient donc attractif.

Voilà pourquoi les Ecobilans sont en passe d’être un marché des plus florissant. Ils portent leurs regards vers l’avenir et possèdent des ressources solides en cas de crise. Les psychoses sociales, liées au réchauffement de la planète, s’intensifient, et, de ce fait, les besoins de bilans et de conseils se multiplient.

Lorsqu’une entreprise veut mettre en œuvre un plan d’optimisation d’un produit, ou plus généralement réduire ses émissions polluantes, cela requiert une grande dépense d’énergie et de temps. C’est la raison pour laquelle il est important de déterminer le domaine dans lequel il est véritablement utile d’investir des ressources, affirme Sébastien Humbert, co-fondateur de Quantis, société créée par deux lausannois fraîchement sorti de l’EPFL.

Il est important de souligner que le but des entreprises n’est pas spécialement l’écologie, mais plutôt l’image qu’elles veulent donner aux consommateurs. En effet, une bonne image permet de réaliser un bon chiffre d’affaire. On élabore des stratégies de marketing liées à la préservation de l’environnement, afin de satisfaire la demande des consommateurs sensibles à la santé de la nature. C’est également une technique de vente qui tente de fidéliser les clients devant la concurrence. Ces derniers prennent de plus en plus le temps de lire les étiquettes d’articles, et restent souvent attentifs aux empreintes écologiques officielles (les labels) inscrites sur les produits.

On imposera bientôt des étiquetages environnementaux sur chaque article; ils comprendront (en chiffre) l’impact sur la biodiversité et le consommateur pourra ainsi obtenir une vue d’ensemble sur les répercussions écologiques. Le marché des Ecobilans a un futur prometteur, néanmoins, les labels vont devenir très vite nombreux, et ces entreprises spécialisées en écobilan seront condamnées elles-mêmes à développer de nouvelles stratégies de marketing pour faire face à la concurrence. Finalement, un bon marketing sera le facteur déterminant pour la vente des petits pains bio !

Caroline Baud/Rédactrice chez Le Monde Economique

 

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