Lancement d’iPhones – déclarations de sinistres et conclusions de polices en hausse, alors qu’une assurance téléphone portable est souvent trop chère

28 octobre 2018

Lancement d’iPhones – déclarations de sinistres et conclusions de polices en hausse, alors qu’une assurance téléphone portable est souvent trop chère

Plus que quelques jours avant la sortie des derniers iPhones et mobiles phares Android – et les conclusions de polices s’accumulent auprès des assureurs. Comme il est très tentant de se procurer les nouveaux modèles pour pas cher, les déclarations de sinistres augmentent de manière suspecte. Pourtant, une assurance téléphone mobile est excessivement chère dans la majorité des cas. C’est ce qu’indique une analyse de comparis.ch. De plus, un appareil hors service ou volé n’est en principe pas remplacé par le modèle dernier cri en cas de sinistre.

Apple et Huawei viennent de sortir leurs dernières innovations sur le marché Suisse – aux prix immodérés que l’on connaît. La tendance aux smartphones toujours plus chers a également des répercussions en matière d’assurances : ces dernières années, plusieurs produits couvrant spécifiquement la casse de l’écran ou le vol du téléphone portable ont fait leur apparition sur le marché. Plusieurs assureurs proposent par ailleurs une casco pour l’électronique, en option complémentaire à l’assurance ménage.

La Bâloise enregistre, selon ses propres déclarations, une hausse sensible des conclusions de contrat, toujours environ autour du lancement des iPhones en automne. Toutefois, ce ne sont pas que les plus honnêtes des preneurs d’assurance qui souhaitent actuellement profiter de cette couverture. Selon Allianz et Bâloise, les déclarations de sinistres s’accumulent de manière suspecte, non seulement après les vacances d’été, mais aussi au moment autour du lancement de nouveaux smartphones phares ; comme c’est actuellement le cas. Or, comme il ressort d’une analyse du comparateur sur Internet comparis.ch, une assurance spécifique pour les appareils – conclue à des fins honnêtes ou non – est excessivement chère et peu utile pour la plupart des propriétaires de téléphones mobiles.

Primes onéreuses et franchises élevées

En général, les primes d’une assurance téléphone mobile sont élevées. Les polices couvrant uniquement les smartphones coûtent environ entre 90 (Mobilzone Protect Clever) et 200 francs (Bâloise) par an aux propriétaires d’un téléphone portable. Parfois, le prix de l’appareil assuré est plafonné. La couverture Sunrise Smart Protect, par exemple, coûte 120 francs par an. Cette police n’est cependant valable que pour les appareils dont le prix est compris entre 400 et 600 francs. Swisscom Protection Plus coûte également 120 francs par an ; elle couvre les appareils d’un prix allant jusqu’à 849 francs.

En comparaison, les assurances casco pour l’électronique sont plus intéressantes : elles couvrent plusieurs milliers de francs (le plus souvent au moins 2000 francs). De plus, la protection d’assurance ne couvre pas uniquement un seul téléphone mobile, mais tous les appareils électroniques d’un ménage. Généralement, elle inclut également d’autres prestations complémentaires, comme la couverture de l’argent liquide et des bijoux. La conclusion d’un tel package fait cependant grimper les primes annuelles d’assurance ménage – qui, selon la situation de logement, la taille du logement et de l’inventaire assuré, coûtent entre 50 et bien au-delà de 100 francs. Pour les produits spécifiques comme pour les assurances ménage, il faut également tenir compte, en plus des primes, la franchise qui s’applique en cas de dommage. Avec une assurance ménage, la franchise est généralement de 200 francs en cas de vol. En cas d’endommagement, elle s’élève entre 50 et 200 francs. Avec un produit spécifique, on paie entre 50 et 100 francs en cas de vol comme en cas de casse.

Souvent uniquement la réparation ou le remboursement, à grande perte

Un point que les détenteurs de téléphones portables doivent également prendre en compte : les appareils endommagés ne sont souvent pas simplement remplacés – et surtout pas par le modèle dernier cri. En premier lieu, l’assurance paie les frais de réparation. En cas de vol ou de dommage intégral, les assureurs remplacent l’appareil par le même modèle ou le prochain le plus récent ; au pire, la compagnie paie le prix actuel pour la nouvelle acquisition de l’appareil assuré. « Comme les modèles de téléphone portable sont nettement moins chers au bout de quelques mois, il est plus avantageux de remplacer ces anciens modèles que d’acquérir un modèle dernier cri », explique David Schaffner, porte-parole de Zurich. Selon ses déclarations, Bâloise verse aujourd’hui environ 500 francs en moyenne par sinistre, contre 450 francs chez Axa et 400 francs chez Allianz Suisse.

Utile uniquement pour les smartphones haut de gamme de dernière génération, chers

Selon Jean-Claude Frick, expert Numérique chez Comparis, les assurances ne sont donc uniquement utiles pour des smartphones haut de gamme de dernière génération, très chers. « En principe, les vols sont déjà couverts via l’option complémentaire <vol simple à l’extérieur> de l’assurance ménage », ce pourquoi l’expert estime une assurance téléphone mobile supplémentaire superflue pour la plupart des personnes. Dans ce cas comme dans celui d’une casse : « Lors d’un sinistre, il faut également tenir compte de la franchise. » Pour résumer, les clients qui ne détiennent pas le nec-plus-ultra des portables paient souvent de leur poche. Selon l’expert, on peut protéger le smartphone de la casse à moindre frais avec une bonne protection d’écran (p. ex. en verre trempé) et un étui/une coque.

 

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