Où faire son crédit privé quand on est frontalier ?

16 décembre 2018

Où faire son crédit privé quand on est frontalier ?

Travailler en Suisse quand on n’y vit pas, implique plusieurs adaptations. Et l’une d’elle est financière. Il faut choisir la ou les bonnes banques pour recevoir son salaire, y déposer son argent, gérer ses transactions et épargner dans les meilleures conditions possibles. Qu’en est-il du crédit à la consommation ? Tour d’horizon.

Qui peut demander un crédit en Suisse ?

Si vous êtes frontalier, vous devez répondre à plusieurs critères pour pouvoir demander un crédit en Suisse. Si vous travaillez dans le canton de Genève, votre contrat de travail doit être en cours depuis 12 moins minimum et dans les autres cantons, de 36 mois minimum au moment de votre demande. L’autre condition est de vivre dans des régions frontalières à la Suisse comme l’Ain, le Doubs, la Drôme, le Haut-Rhin, Territoire de Belfort ou encore la Haute Savoie. Les Suisses qui vivent en France peuvent également faire un crédit en territoire helvétique sous les mêmes conditions.

Les mensualités sont similaires en France et en Suisse

Si le client regarde directement avec sa banque pour faire son crédit à la consommation en France, il va obtenir des taux avantageux autour des 2 et 3 %. Par contre, s’il s’adresse à des organismes spécialisés comme Cofidis, les taux sont bien plus élevés. Ils peuvent aller jusqu’à 20%. Dans ce cas de figure, les mensualités sont similaires dans les deux pays. Pour un crédit de 10’000 CHF/euro sur une durée de 12 mois, le consommateur va payer entre 853 CHF et 876 CHF chez BANK-now et entre 847.64 euros et 857.10 euros chez Axa banque par exemple. En France, les assurances décès, maladie et invalidité sont comprises dans le forfait mensuel, tandis qu’en Suisse, seule l’assurance décès est inclue dans le taux d’intérêt.

Comparatifs des mensualités pour un crédit de 10 000 CHF/euro sur 12 mois

Banques suisses Mensualités en CHF Banques françaises Mensualités en euro
BANK-now 853.40 – 876.75 Axabanque 847.64 – 857.10
Eny Finance 853.40 – 872.50 Cetelem 837.85
BoB Finance 855.15 – 876.75 Sofinco 840 – 842
Cashgate 855.15 – 876.75 La banque postale 838.71 – 840.07
Banque Migros 859.50 – 868.20 Oney 840.52
BCGE 863.85 Financo 842 – 843
Cembre Money Bank 868.40 – 876.95 franfinance 837.83
BCVS 860 – 873 Crédit agricole 837.83 – 845.12

 

Conditions plus souples

Si en France, il faut donner la raison de sa demande de crédit, en Suisse, elle n’est généralement pas exigée, ce qui permet une meilleure confidentialité et un usage plus libre de son argent. Vous pouvez également demander des montants plus élevés (attention, toujours selon vos revenus). En Suisse, les montants accordés peuvent atteindre jusqu’à 80 000 CHF, rarement au-delà même si des banques telles que Cembra et BANK-now proposent des montants maximaux à 250 000 CHF. En France, le plafond est imposé à 75 000 euros. Mais de manière générale, les montants maximaux accordés ne dépassent pas les 20 000 euros en France.

Même devise

La question de la sécurité rentre également en compte. Comme vous recevez votre salaire en CHF si vous être frontalier, il est plus raisonnable d’ouvrir un crédit en Suisse pour ne pas subir les fluctuations du taux de change pendant la durée du remboursement. Attention toutefois, si vous perdez votre emploi, vous devrez rembourser votre crédit suisse en CHF alors que vous recevez une rente chômage en euros, ce qui peut être lourd à assumer.

Alternative française

Certaines banques françaises offrent la possibilité de faire un crédit en devise, ce qui permet de rembourser en CHF et donc de rester dans la même devise que le revenu. La Caisse d’Epargne d’Alsace, par exemple, propose un tel service. Toutefois, vous subissez le change d’une manière ou d’une autre puisque l’argent, d’abord en euro, est transformée en CHF pour l’emprunteur.

Banques suisses frileuses

Si vous faites un crédit à la consommation en Suisse, les banques françaises n’y ont pas accès automatiquement à moins qu’elles demandent un extrait de la ZEK (la centrale d’information de crédit en suisse) où sont inscrites, les informations de solvabilité qui proviennent des activités de crédits des foyers privés. Inversément, les banques suisses n’ont pas accès aux antécédents de demande de crédit des clients Français. Mais elles peuvent voir vos engagements en consultant le relevé bancaire de votre compte. Les banques sont généralement prudentes vis-à-vis des clients français frontaliers car ils peuvent quitter définitivement la Suisse et il sera plus compliqué de procéder à un recouvrement de la dette.

Notre conseil

Voici les conseils de CC Crédits Conseils SA (lien sur la home page, https://www.credit-conseil.ch/):

Si vous êtes frontalier français : si vous avez une bonne relation avec votre banquier en France et que ce dernier peut répondre à votre demande en termes de montants et de taux bas, il est préférable de souscrire un crédit en France. Pour les autres, le crédit en Suisse reste plus avantageux.

Si vous êtes frontalier suisse : vous pourriez penser qu’il y a des avantages à faire un crédit en France, en vue des taux bas qui sont proposés. Mais en réalité, vous avez très peu de chances d’obtenir des prêts à ces taux très avantageux. N’étant en principe pas client dans une banque française, vous devriez prendre un crédit dans des structures spécialisées telles que Cofidis. Et dans ce cas, les mensualités sont très similaires à celles pratiquées en Suisse. Financièrement, vous n’y gagnez pas davantage dans un pays ou dans l’autre mais vous bénéficierez en Suisse du côté des montants qui sont plus élevés et de la liberté au niveau de l’utilisation de votre crédit, car vous n’avez pas besoin de donner la raison de votre achat. Vous y gagnez aussi en prenant un crédit en Suisse, car cela vous évite un change.

 

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