L’informatique et le numérique à l’école

20 août 2019

L’informatique et le numérique à l’école

Par Olivier Naray

L’enjeu de l’éducation des bases informatiques et numériques au niveau de l’école obligatoire est grand pour la jeune génération d’aujourd’hui donc des décideurs de demain.  Il ne s’agit nullement de plaider pour que les élèves de l’école obligatoire deviennent, par exemple, des experts du RGPD du jour au lendemain. L’évolution des technologies de l’information est qualifiée à chaque période de l’histoire à coup de mots-clés pour ne pas dire « buzzword » : hardware, software, internet, cloud, big data, intelligence artificielle, blockchain, etc. Si l ‘école obligatoire ne sensibilise pas les jeunes ou le fait trop lentement, nous ferions mieux de nous intéresser à ce qu’il y a derrière ces mots, à n’importe quel âge.

Il est clair qu’un enseignement amélioré de l’informatique et du numérique ne peuvent pas être mis en œuvre par des enseignants généralistes en place et qu’il faut, dès lors, aussi aborder la question du recrutement d’enseignants spécialisés. Officiellement, un enseignant doit prendre deux ans pour se mettre à niveau en informatique en passant par la Haute école pédagogique. Qui peut se permettre un tel luxe ? Entre temps,   imaginez l’absurde : si l’élève, d’emblée, en savait plus que le maître, même en surface, ce serait embarrassant.  Actuellement, les cantons, chacun de leurs côtés, bricolent des solutions ad-hoc.  Ce qui est certain, c’est que l’industrie des technologies de l’information (ICT) devrait être invitée régulièrement à la table pour justement adapter et faire évoluer l’école.

Lors d’une consultation dans le Canton de Genève sur une motion demandant l’enseignement du codage à l’école obligatoire, le Groupement romand de l ‘Informatique (GRI) s’était exprimé par son président Albin Baptista : « il ne s’agit pas d’aller jusqu’à former des codeurs à l’école mais plutôt de  rendre les élèves tout simplement alphabète par rapport au numérique comme c’est le cas avec la lecture et l’écriture ». Sensibiliser les élèves pour une utilisation et une application averties et responsables des outils numériques et de mettre en avant la capacité de communiquer et de comprendre la machine, y compris l’intelligence artificielle, voilà le programme recommandé par le GRI.  

Selon le Professeur Jean-Philippe Trabichet de la HEG Genève et membre du GRI, « il faudrait, pour commencer, déjà distinguer  trois niveaux  d’intervention dans l’enseignement à savoir  l’utilisation  d’Internet et de quelques applications,  la compréhension c’est-à-dire le décodage, puis la création active à savoir le  codage ».

Intéressons nous donc aux éléments tels que d’où viennent ces technologies actuelles qui changent nos vies ? Où s’appliquent-elles et pourquoi ? Au niveau de l’enseignement,   il faut les inscrire dans l’histoire des techniques.

 

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